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Troubles à l’UOB : La part de vérité d’Ange Gaël Makaya Makaya
Publié le lundi 21 decembre 2015   |  Gabon Review


UOB:
© Autre presse par DR
UOB: le Snec décide de la suspension des cours suite à de violents heurts


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L’Université Omar-Bongo (UOB) a de nouveau fait parler d’elle la semaine écoulé. Que s’est-il donc passé ? Pourquoi cette tension brusque ? Le président de la mutuelle livre sa version des faits. Il n’a jamais été question d’un million de francs CFA pour la soutenance en master.

Gabonreview : Durant deux jours successifs, l’Université Omar-Bongo a connu une nouvelle fois des troubles. Quelles en étaient les raisons ?

Ange Gaël Makaya Makaya : Il convient, dans un premier temps, de rappeler que depuis plus de trois mois, l’Université Omar Bongo n’a pas connu cette malheureuse situation. Mais le mardi 15 décembre dernier, lors de la rentrée solennelle de la mutuelle actuelle, qui s’est faite dans le cadre d’une assemblée générale représentative, un groupuscule d’étudiants, notamment l’ancien bureau de la mutuelle destitué il y a plusieurs mois, manipulé depuis l’extérieur, en a profité pour semer le désordre au sein de l’université. Il faut indiquer, à cet effet, que ce groupe tente en vain de déstabiliser la fac depuis le mois d’octobre. Et mardi dernier, profitant de notre absence sur le terrain, ils ont investi les salles de classe de l’université, barricadant ses entrées, brûlant des pneus au portail, alors qu’une bonne partie des étudiants avait refusé de les suivre dans leur action. Il s’agit d’ailleurs d’une initiative consciemment menée, qui visait à attirer l’attention puis l’intervention des forces de l’ordre, afin que la situation dégénère à nouveau à l’UOB, et que la mutuelle actuelle soit perçue comme responsable de la situation.

Pour revenir à la principale raison brandie par les semeurs de trouble pour justifier leur acte, il s’agirait d’une moyenne annuelle en licence 3 supposément arrêtée à 12/20 par les autorités rectorales. S’ils n’avaient pas trouvé d’alibi depuis lors, je dois avouer qu’ils y sont allés un peu fort. Or, ce qu’il y a à savoir, c’est que depuis quelques années, à l’UOB, nous avons adopté le système LMD (licence-master-doctorat, ndlr), qui suppose désormais qu’il y ait des sélections au terme de la troisième année de licence pour l’entrée en master. Ce que j’ai expliqué aux étudiants, en leur montrant le régime d’étude de la Faculté des lettres et sciences humaines, signé par le décanat. Et dans l’article 38 de ce régime, il est clairement établi que pour l’obtention de sa licence, tout étudiant est tenu de valider 180 crédits. Par la suite, comme cela se fait dans toutes les universités du monde qui se respectent, il est mis en place une commission chargée de faire la sélection des étudiants aptes à s’inscrire en master. Un modèle adopté par plusieurs départements depuis quelques temps. L’un des précurseurs a d’ailleurs été le département de communication depuis sa création. Je veux bien comprendre que certains étudiant aient peur de ne pas pouvoir satisfaire à l’exigence du 12/20, mais je dois également indiquer que cette exigence n’est pas tout à fait appliquée par beaucoup de départements, qui demeurent indulgents jusqu’à présent, bien qu’ils soient tenus de la respecter dans le but de rehausser le niveau de notre université, alors que des universités camerounaises adoptent cette méthode de tri depuis plusieurs années.

En ce moment, notamment au département d’anglais où je suis inscrit, et où aucun étudiant n’a eu 12/20 pour son passage en master, le décanat a adopté un système basé sur la présentation d’un pré-projet, d’une lettre de motivation et la durée effectuée par l’étudiant au premier cycle. Au fond, les membres de l’ancienne mutuelle qui sont les initiateurs des récents troubles à l’UOB, font de l’instrumentalisation et profitent de la sensibilité des étudiants sur cette question. Leur seul objectif, je le répète est de déstabiliser l’université et rien d’autre. Ils ne veulent pas le bien des étudiants. Sinon comment comprendre qu’une fois élus, leur seule revendication avait été la libération d’un des leurs, emprisonné pour les mêmes cas de trouble ?

Il est également évoqué, la somme d’un million de francs CFA pour la soutenance en master…

Ceci, une fois de plus, est une fausse information. J’ai récemment discuté avec le doyen James de la Faculté de droit et sciences économiques sur cette question. Il m’a clairement signifié qu’il n’existe aucune note officielle à ce sujet. C’est une intox. Pour mes frères de l’ancienne mutuelle, l’objectif est de verser de l’huile sur le feu. Il semble d’ailleurs que cette façon de faire est un fonds de commerce pour eux. Mais, je vous l’assure, ça va cesser.

Il a été rapporté que les deux mutuelles en sont arrivées aux mains…

C’est clair. Ce qu’ils veulent, c’est la confrontation, pour renverser les responsabilités. Mais nous l’avons vu, et nous les éviterons autant que nous le pourrons. Lors de la deuxième journée de trouble, donc mercredi 16 décembre, nous avons tenté de les repousser par la force sans plus, avant de laisser la gendarmerie gérer la situation.

Que prévoyez-vous pour la suite ?

Pour la suite, nous prévoyons de travailler. De faire ce pourquoi les étudiants nous ont élus, notamment de faire revivre l’UOB malgré ses problèmes. Aujourd’hui, nous enregistrons de bons résultats, aussi bien sur le plan sportif que culturel. Nous avons notamment le projet du journal de l’université qui est en marche, les instruments de l’orchestre Mbala, qui a fait la réputation de l’UOB, sont déjà acquis, nous pensons lancer les activités de cet orchestre sous peu. Pour le sport, les terrains de basketball, de volleyball et de handball sont là. Il reste à finir la construction du terrain de football. Au sujet de Ndzimba, l’équipe de football, elle est affiliée au tournoi de 3e division nationale, et fait de beaux scores. Aussi, depuis notre arrivée, nous avons fait un certain nombre de travaux, dont la résolution de quelques problèmes pédagogiques au département des sciences du langage pour les inscrits ayant fait plus de quatre ans dans un cycle, la rédaction d’un règlement intérieur, dont la mutuelle ne disposait pas depuis de nombreuses années, et que l’ancienne mutuelle n’a pas été capable de mette en place. Ajouté à cela, nous avons d’autres projets, aussi bien sur la création d’un prix scientifique pour les étudiants ayant publié des ouvrages que sur la création ou le renouvellement des clubs dédiés à diverses activités.

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