l s’agit d’électrons libres et de chefs de parti. Ils sont âgés de 40 à 70 ans, et se disent déterminés à faire gagner à Jean Ping la primaire au sein du Front et l’élection présidentielle elle-même prévue fin-Août 2016, soit dans huit mois.
Jean Eyéghé Ndong, 68 ans, ancien Premier ministre, apparaît comme le chef de file de l’organisation. On l’a vu au front lors de la tournée de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine dans la Ngounié, le Woleu-Ntem et la Nyanga. On le voit aussi très en pointe depuis le démarrage du périple de l’ancien ministre des Affaires étrangères dans la province de l’Estuaire. Connu pour son franc-parler, Jean Eyéghé Ndong avait clairement laissé entendre qu’il portait son choix sur la personne de Jean Ping pour la prochaine élection présidentielle, et il se mit immédiatement à lui trouver des soutiens dans la province de l’Estuaire et au-delà de celle-ci.
René Ndemezo’Obiang, 68 ans, ancien ministre, est un animal politique qui a notamment été, en 2005, le porte-parole du candidat Omar Bongo. Un orateur de bonne facture qui vient de contribuer à faire gagner la dernière élection législative partielle de Bitam à Patrick Eyogo Edzang face au ministre et candidat du PDG Pastor Ngoua Nneme, démontrant au-delà la controverse, que Bitam n’a été une terre PDGiste que tant que lui, Ndemezo’Obiang, appartenait à ce parti ! L’ancien ministre Porte-parole du gouvernement est considéré comme le chef de la cellule politique de Jean Ping. En tout cas, ce poids lourd de la vie politique gabonaise conseille le candidat à la candidature sur les questions politiques.
Philibert Andjembé, 58 ans, économiste, ancien directeur général de l’Oprag, ancien gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), il a rejoint Jean Ping tout juste quelques mois après la sortie de celui-ci du Parti démocratique gabonais (PDG). Avec ses amis Albert Yangari, Michel Ongoudou Loundah et Alphonse Louma, cet originaire de Bongoville «organise le terrain» dans le Haut-Ogooué, fief d’Ali Bongo. Il propose aussi à Jean Ping des sujets d’intérêt économique.
Joseph John Nambo, 59 ans, professeur agrégé des Facultés de Droit, pas très vu sur le terrain ces derniers temps, est le Chargé des missions délicates. Avec le soutien de Féfé Onanga du Mouvement populaire des radicaux (MPR) et de quelques autres, l’ancien ministre de l’Intérieur du gouvernement alternatif d’André Mba Obame organise des réseaux sur Port-Gentil. Cette personnalité discrète, presque austère et rigoureuse travaille aussi à l’international.
Thierry d’Argendieu Kombila, 49 ans, diplôme de 3ème cycle en Sciences de l’Information et de la Communication de l’Université de Bordeaux, président de l’Union nationale des Forgerons (UNAF), a organisé avec beaucoup de talent la tournée de Jean Ping dans l’Ogooué-Ivindo, et particulièrement à Mekambo il y a quelques mois. Cet orateur volubile qui a servi à la présidence de la République sous Omar Bongo est l’un des jeunes qui comptent dans l’entourage de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine. De père fang et de mère Kota, il dispose de réseaux aussi bien dans le Woleu-Ntem que dans l’Ogooué-Ivindo. Sa bonne entente avec Vincent Essone Mengue, avec lequel il a milité à l’USG, est un atout pour Jean Ping.
André Mbourou, 64 ans, ancien député PGP, ancien vice-président de l’Assemblée nationale, aujourd’hui vice-président de l’ULP, est l’un des soutiens de la «première heure» de l’ancien chef de la diplomatie gabonaise. Il jouit d’une bonne côte de popularité auprès des notables de l’Ogooué-Maritime, particulièrement auprès d’anciens membres du Parti créé par Maître Pierre-Louis Agondjo.
Pierre Amoughé Mba, 63 ans, ancien ministre, et ses amis Francis Edou Eyene et Blaise Ivanga, sont très présents et apportent leurs réflexions stratégiques au candidat, déjà déclaré, à la candidature du Front de l’opposition pour l’Alternance. L’ancien ministre et ancien membre de l’AGEG est connu pour avoir apporté, en 1993 lors de la présidentielle, et en 1996 lors de la victoire du RNB aux municipales à Libreville, ses orientations stratégiques au président du RNB-RPG Paul Mba Abessole (occupation du terrain, éléments de langage, maillage du territoire, etc.).
Radegonde Djenno, 56 ans, pharmacienne, s’est lancée en politique il y a quelques années dans le sillage de Jean Eyéghé Ndong. Cette fille de Jules Mbah Békalé s’était longtemps refusée à intégrer les cercles politiques. Aujourd’hui, elle dirige un comité de réflexion des femmes dont l’objet est de nourrir le projet du candidat à la candidature de propositions sur le genre et sur les questions sociales et sociétales.
Vincent Essone Mengue, 65 ans, ancien ministre, actuel maire d’Oyem, est un des hommes politiques les plus doués de sa génération, en dépit de quelques déchets de langage. Serge Mba Békalé disait de lui : «Vincent sait lire la politique, il sait observer les rapports de force». «Il est loyal jusqu’à ce qu’il se sente trahi», dit de lui Hervé Ossamané Onouviet, avec lequel il a cheminé politiquement pendant quelques années au sein de l’USG. Vincent Essone Mengue est d’un apport précieux pour Jean Ping.