Le Syndicat national des greffiers (Synagref) a déposé un préavis de grève, le 16 décembre courant, qui devrait courir jusqu’au 24 décembre prochain.
A la faveur d’une assemblée générale tenue à Libreville il y a moins d’une semaine, les greffiers, réunis autour du Syndicat national des greffiers (Synagref), s’étaient étonnés de ce que le gouvernement ne se soit pas prononcé sur la suite à donner à deux de leurs principales revendications : le reclassement des candidats admis aux concours professionnels et l’élaboration de l’avant-projet de loi portant statut particulier des greffiers. Un silence fort peu apprécié des professionnels qui, pour tenter de faire bouger les choses, ont déposé, le 16 décembre courant, un préavis de grève.
En effet, le 22 avril 2014, le ministre de la Justice avait signé un document protocolaire l’engageant à prendre un arrêté portant ouverture de quatre concours professionnels au titre de l’année judiciaire 2013-2014. Si huit mois après, ces examens avaient été organisés et les résultats livrés cinq mois plus tard, depuis, la machine semble s’être emballée. Plus aucune information n’a filtré et le reclassement des admis à ces concours tarde à se faire. Or, selon les greffiers, il en va de leur performance et du rendement des services publics judiciaires.
S’agissant de l’avant-projet de loi portant statut particulier des greffiers, le sujet avait donné lieu à la mise en place d’une commission, dont les travaux avaient été organisés d’avril à novembre 2014. Transmis au Conseil d’Etat peu après, avant d’être confiés à l’arbitrage du ministre de la Justice, les résultats de ces travaux sont restés lettre morte. Or, rappelle le Synagref, ce document «a, dans son essence, le mérite de déterminer clairement un plan de carrière du greffier gabonais, en mettant en valeur ses compétences», de même qu’il «vient mettre un terme à la gestion arbitraire et subjective dont souffrent les greffiers délaissés». «Lorsque le Synagref réclame auprès de la tutelle la communication des informations relatives à ces différents textes, c’est pour donner raison aux vertus du dialogue social, de telle sorte que personne ne pense à la place de l’autre ou de faire droit à la pensée unique. A ce jour aucune réaction de notre tutelle, susceptible d’éclairer la lanterne des greffiers ne nous a été apportée. Or, les greffiers ont besoin de ces informations cruciales pour la sérénité de notre corporation. Nous n’avons eu de cesse d’attirer l’attention de notre tutelle sur son silence qui pourrait se confondre à un mépris vis-à-vis de notre syndicat et des greffiers gabonais», a lancé Georges Boupenga, le président du Synagref, ajoutant que le préavis de grève devrait courir jusqu’au 24 décembre prochain.