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Voiries de Libreville : 84 milliards CFA, pour du replâtrage ou de nouvelles voies ?
Publié le mercredi 16 decembre 2015   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Voiries de Libreville : 84 milliards CFA, pour du replâtrage ou de nouvelles voies ?


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Les 84 milliards de francs CFA obtenus de l’emprunt obligataire vont-ils permettre de bitumer de nouvelles voies ou simplement de faire du saupoudrage sur les anciennes ?

Depuis peu, le chef de l’Etat effectue des visites de terrain, avec pour objet de se rendre compte de l’état d’avancement de la réhabilitation de certaines voiries de Libreville. Si cette idée de communication politique est diversement commentée dans l’opinion, il n’en demeure pas moins que l’opinion s’interroge aussi sur la portée même de la réhabilitation des voiries. Réalisée grâce à l’emprunt obligataire de 84 milliards CFA obtenu dernièrement par le gouvernement, cette opération va-t-elle se limiter au simple saupoudrage, fut-il de niveau élevé, auquel l’on assiste actuellement ou va-t-elle se poursuivre par le bitumage des voiries grandement dégradées de Nzeng-Ayong, de l’Avenue Jean-Paul II, voire des ruelles de l’Ancienne Sobraga, d’Owendo et surtout d’Akanda dont les voiries de nombreux quartiers sont mal en point ?

À Agondjé, par exemple, les voies du quartier dit «Sherko» sont impraticables et mériteraient bien d’être bitumées. Elles comptent un linéaire d’environ 5 kilomètres seulement au total, mais cinq kilomètres faisant que des cadres habitant la zone garent leurs véhicules dans les stations de lavage environnantes et rentrent chez eux à pied ! D’autres laissent leur véhicule chez des voisins habitant «sur le goudron». C’est le cas d’un médecin en service à la direction générale de la Santé qui affirme avoir déjà perdu deux véhicules «à cause de cette route en très piteux état». Un autre, cadre dans une entreprise de la zone d’Oloumi qui habite Alenakiri à Owendo, se dit écœuré, car son véhicule est au garage depuis quelques semaines pour des réparations multiples.

Réseau routier impraticable à Agondjé-Sherko et à «Ça m’étonne»

En fait, aussi paradoxal que cela paraisse, les visites de terrain du chef de l’Etat ne rassurent pas les populations des zones d’Akanda et d’Owendo dont des quartiers entiers mériteraient un peu plus l’attention des pouvoirs publics, mais qui pensent – à tort ou à raison ? – que seules les voiries de Libreville bénéficieront de l’opération «réhabilitation» en cours. Pourtant, au départ, le gouvernement avait, dans un communiqué publié en décembre 2014 à l’issue d’un Conseil des ministres, estimé que 71 milliards de FCFA étaient nécessaires à la réhabilitation des voiries de Libreville, avant de porter ce chiffre à 80 milliards CFA pour se retrouver finalement avec un emprunt de 84 milliards. Pour les habitants d’Akanda et d’Owendo, voir cette enveloppe «grossir» au fil du temps donnait de l’espoir, mais le fait aussi de ne voir Ali Bongo que dans les chantiers de Libreville «intramuros» a fini par doucher cet espoir.


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