Un million de francs CFA pour la soutenance en Master, 12/20 pour s’y inscrire. Dénonçant l’entrée en vigueur de ces décisions «arbitraires et injustes», les étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) ont lancé un mouvement d’humeur qui s’est étalé dans la rue, devant l’institution, le 15 décembre 2015.
Grosse colère à Libreville, le 15 décembre courant, où les étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) ont exprimé leur mécontentement suite à une à la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH), rendue publique le 11 décembre dernier et imposant désormais la moyenne 12/20 aux étudiants de licence voulant s’inscrire en master. Ce qui, selon les étudiants, est contraire au décret 305 de 2008 instituant le cycle Licence-master-doctorat (LMD) en zone Cemac. L’article 5 de ce décret dispose que «Les étudiants ayant totalisé 60 crédits en première année, 60 crédits en deuxième année et 60 crédits en troisième année est habilité à s’inscrire en master». Jugeant la décision du 11 décembre injuste et pour manifester leur mécontentement, les étudiants ont érigé des barricades à l’entrée de l’université et sur la voie publique. Une colère amplifiée et «justifiée» par la fin de non recevoir opposée aux étudiants qui souhaitaient des éclaircissements par le doyen de la faculté. Ce qui est considéré comme «une volonté manifeste, affichée par les autorités rectorales, de ne pas écouter les revendications des étudiants pourtant principaux concernés par ces mesures», a expliqué un étudiant remonté.
Autre récrimination faites aux autorités rectorales, cette fois par les étudiants de la Faculté de droit et de sciences économiques (FDSE) : l’obligation de débourser la coquette somme d’un million de francs CFA pour leur soutenance en master. De plus s’est emporté un autre gréviste, «l’inscription n’est désormais réservée qu’à 15 étudiants en cycle master recherche, contre 20 en master professionnel», insistant sur le caractère injuste et arbitraire de ces mesures. Autant de mobiles qui ont débouché sur le mouvement d’humeur observé ce mardi devant l’UOB avec, à la clé, un nouvel affrontement entre les étudiants et les agents de la gendarmerie nationale dépêchés sur les lieux pour disperser les manifestants, à l’aide de bombes lacrymogènes. Si la foule a finalement a été dispersée, des sources estudiantines assurent que le mouvement pourrait reprendre ce 16 décembre courant. «Nous ne lâcherons rien tant que ces mesure resterons en l’Etat», ont lancé des étudiants d’une même voix. Après plusieurs semaines d’accalmie, l’UOB renoue avec ses vielles habitudes.
