L’Union des femmes du Mouvement populaire des radicaux a animé un point de presse le 12 décembre dernier au siège du Parti gabonais du progrès dans le 2e arrondissement de la capitale économique.
La dernière sortie du MPR a surpris ceux qui ne pensaient guère voir les femmes s’allier derrière Féfé Onanga dont les prises de position, souvent tranchées, sont considérées comme suicidaires. Mais elles l’ont fait. Et le ton de la déclaration lue par la présidente des femmes, Zita Loren Indingui, n’a pas trahi la ligne tracée par le président de l’association.
Regard vif, voix imposante, Zita Loren a, avec une assurance étonnante, dressé un tableau peu reluisant de la condition de la femme gabonaise. Rien n’a été fait, «50 ans durant pour lui accorder la place qui devrait être la sienne dans la société, au regard de sa représentation démographique, de son poids sociologique et intellectuel». Victime toute désignée depuis la jeunesse où elle est en proie à l’échec scolaire dû aux maternités précoces, elle est aujourd’hui encore la première victime des violences sociales et des crimes rituels qui sévissent sans ménagement. «Le système en place, lorsqu’il ne contribue pas à chosifier la femme ne fait rien pour la sortir de la situation dramatique dans laquelle elle est plongée depuis belle lurette», a relevé Zita Loren Indingui. «Même la nouvelle législation en vigueur qui vise à protéger la veuve et l’orphelin demeure lettre morte au regard de nombreux procès intentés et restés lettre morte», fait-elle remarquer, avant de lancer un appel à la femme port-gentillaise pour qu’«elle se lève et prenne une part active à la lutte pour le changement et l’alternance dans notre pays».
«Cette nouvelle page de l’histoire de notre pays ne s’écrira pas sans nous. Notre engagement est donc primordial et nous commande de faire le bon choix», a martelé la voix des femmes du MPR qui a clairement porté ce choix sur Jean Ping. «Nous tenons dès aujourd’hui à lui traduire notre adhésion massive et notre indéfectible attachement à son programme pour un Gabon nouveau, pour que cessent la République monarchique, le favoritisme, le laxisme et le tribalisme», a conclu Zita Loren Indingui sous les applaudissements nourris des femmes ayant pris d’assaut le siège du PGP pour la circonstance.