Les travaux de ce rendez-vous ont été rehaussés par la présence du président éthiopien, Mulatu Teshome. La délégation gabonaise, quant à elle, constituée de fonctionnaires, mais aussi de représentants du patronat et des travailleurs, a été conduite par le ministre du Travail et de l’Emploi, Simon Ntoutoume Emane.
Au cours de ce rendez-vous, le ministre gabonais du Travail a décliné, devant la communauté internationale, les grands axes de la politique du Gabon dans le cadre de la mise en œuvre du Programme pays pour un travail décent (PPDT). Programme des plus importants de l’OIT, celui-ci devrait permettre aux Etats membres d’orienter leurs politiques nationales vers la réduction de la pauvreté et de l’exclusion sociale, ainsi qu’une meilleure redistribution des richesses. Ce qui est censé aboutir à plus d’employabilité et à l’accroissement du travail décent. Simon Ntoutoume Emane a affirmé l’adhésion totale du Gabon à ce programme dont les composantes ont été prises en compte dans le projet de société du président de la République (l’Avenir en Confiance) et dont la plupart sont aujourd’hui au fondement du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE).
Le ministre du Travail explique que c’est pour l’avoir bien compris que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a présenté au peuple gabonais un projet de société dans lequel la réduction de la pauvreté et l’employabilité occupent une place centrale. «Ce projet de société est assorti d’un Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) dont les objectifs visés consistent à reformer en profondeur la gouvernance de l’Etat pour plus de justice sociale et pour une meilleure répartition des richesses nationales», a-t-il ajouté, indiquant en outre que la prise en compte du PPDT par le gouvernement gabonais se matérialise par d’importantes mesures sociales qui se traduisent aujourd’hui par la réalisation des projets à haute intensité de la main-d’œuvre, l’industrialisation de la filière bois, l’incubateur d’entreprises, la mise en place de différents Fonds pour le financement de l’auto-emploi, le renforcement des capacités de l’Office national de l’emploi (ONE) et du Fonds d’insertion et de réinsertion (Fir). Il en est de même de l’exploitation saine et rigoureuse de l’économie forestière qui, grâce à la première et deuxième transformation génère également des emplois durables.
Abordant le quatrième point du PPTD relatif au tripartisme et au dialogue social vitaux pour une bonne gouvernance sociale, le ministre du Travail et de l’Emploi a souligné le rôle significatif des partenaires sociaux dans la mise en œuvre des grandes réformes, aussi bien dans le domaine normatif par la révision du Code du travail et de sécurité sociale en cours, que dans la mise en place du nouveau système de rémunération. «Pour le renforcement du tripartisme et du dialogue social, 4e objectif stratégique de l’agenda global du travail décent, le gouvernement gabonais considère que les consultations tripartites et le dialogue social sont vitaux pour une gouvernance démocratique», a-t-il dit. Cette rencontre a ainsi été l’opportunité pour le ministre du Travail, de présenter devant des délégués de différents pays du continent, la politique d’ouverture et de dialogue du chef de l’Etat.
La prochaine session régionale de l’OIT est prévue l’année prochaine ; toujours à Addis-Abeba.
