Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

Adhésion de la Cosumaf à l’OICV : «Nous sommes aux normes», dixit Rafael Tung Nsue
Publié le samedi 12 decembre 2015   |  Gabon Review


Rafaël
© Autre presse par DR
Rafaël Tung Nzue Bilogo, le président de la Cosumaf.


 Vos outils




Le président de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) revient sur le sens et la portée de l’adhésion de son institution à l’Organisation internationale des commissions des valeurs (OICV).

Gabonreview : L’un des points saillants du conseil d’administration (du 10 décembre dernier) est l’admission de la Cosumaf au sein de l’OICV. Pouvez-vous nous édifier à ce sujet ?

Rafael Tung Nsue : L’objet de la réunion de ce jour était essentiellement d’informer les membres du collège de la Cosumaf de l’adhésion de la commission à l’OICV, en charge d’émettre les normes standards pour une supervision financière efficace. Pour montrer à quel point cela est important, j’ai envie de dire que sur la trentaine des bourses des valeurs qui existent en Afrique, il n’y en que 15 qui bénéficient de cette possibilité de participer au conseil des commissions des valeurs internationales.

Quelle est pour vous la valeur de cette intégration de la Cosumaf à l’OIVC ?

C’est très important pour nous. Cela signifie avant tout que les normes (épargne, protection des investisseurs) que nous édictons sont reconnues au plan international. C’est un gage de la crédibilité de notre organe. Cela montre également que n’importe quel émetteur de titres, investisseur ou citoyen de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) qui viendra sur le marché financier à la bourse, saura que la Cosumaf dispose d’un dispositif réglementaire reconnu au niveau international. C’est aussi pour nous un moyen de pouvoir développer un marché dans un cadre légal harmonieux. Comme vous le savez, on a tendance à dire qu’en Afrique centrale, de manière générale, l’environnement des affaires n’est pas correct. Mais aujourd’hui, avec cette adhésion, c’est aussi un message fort qui veut dire que notre communauté a des lois qui sont reconnues au plan international et que nous ne pouvons pas faire n’importe quoi au niveau de la réglementation, parce que nous sommes supervisés par un organe supérieur qui s’assure que notre réglementation est cohérente et conforme aux standards édictés par l’OICV. Ce qui n’était pas le cas avant cette adhésion. C’est donc une grande victoire et on espère qu’avec cette adhésion nous aurons davantage de soutien des autorités de la sous-région. Cela montre, par ailleurs, que le travail que nous effectuons au sein de la communauté est efficace et que ce travail a besoin du soutien des autorités.

Quels sont les autres points abordés au cours cette assemblée générale ?

En plus de l’information sur l’adhésion de la Cosumaf à l’OICV, nous avons eu à traiter des dossiers de grande importance, notamment l’adoption de textes, essentiellement d’application. Il vous souviendra, à cet effet, que nous avons mis en place le mécanisme de dématérialisation des titres. Jusqu’à présent, nous n’avions que le règlement et il fallait donc prendre des textes d’application pour que cette dématérialisation soit correctement appliquée.

Comment expliquez-vous la stabilité financière de l’Afrique centrale ?

Je pense qu’il faut d’abord voir au niveau des composantes du système financier de l’Afrique centrale. Ce dernier est composé à plus de 70% du système bancaire et par le marché financier, les assurances et la microfinance. Comme vous le savez, au cours des années 80-90, le système bancaire a connu une situation dégradante, matérialisée par une crise forte qui a affecté la plupart de nos économies. Aujourd’hui, la commission bancaire, de son côté, a fait son travail de relever et stabiliser le secteur bancaire. Avec l’adhésion susmentionnée, la Cosumaf prouve donc que l’autre partie du système financier, le système bancaire, est sérieuse. Concernant les assurances, vous n’êtes pas sans ignorer qu’il existe également le superviseur avec la Cima (Conférence interafricaine des marchés d’assurance, ndlr), qui fait parfaitement son travail. Par conséquent, la stabilité du système financier, de manière générale, est liée au renforcement des outils de régulation. Et la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), qui préside le comité de stabilité financière en Afrique centrale, fait tout le nécessaire pour que cet outil continue à éviter des cas de faillite système.

 Commentaires