Le Gabon compte actuellement 144 000 diabétiques, selon le Dr Jules Djeki, médecin de la santé du travail à la société gabonaise de raffinage (SOGARA), intervenant à Lambaréné, à l’occasion d’une conférence sur le diabète organisée par le Club Agondjo Okawé.
Intervenant à Lambaréné, à l’occasion d’une conférence sur le diabète organisée par le Club Agondjo Okawé, célébrant en différé dans cette ville la journée internationale du diabète, dans le cadre de la commémoration des dix ans de la disparition de Me Pierre Louis Agondjo Okawé, premier avocat et homme politique gabonais qui a vécu trente ans durant avec cette maladie, le Dr Jules Djeki a révélé que le Gabon compte actuellement 144 000 diabétiques.
Selon ce praticien, chaque année, dans le monde 3,2 millions de décès sont imputables au diabète, soit 8700 décès/jour (6 décès/mn). En 1995, année qu’il prend en référence, on comptait 135 millions de diabétiques dans le monde dont 84 millions dans les pays en voie de développement, et l’on prévoit plus qu’un dédoublement de ce chiffre en 2025, a-t-il déclaré.
Maladie invalidante aux lourdes conséquences (coma, hypoglycémie, AVC…), le diabète, surtout de type II, le plus répandu, est lié à l’hygiène de vie. Il peut donc être prévenu, a souligné l’intervenant, qui a invité l’auditoire à faire régulièrement des dépistages car la symptomatologie est modérée voire absente chez nombre de patients. Autrement dit, il peut ne pas y avoir de symptômes. Il a notamment attiré l’attention sur des situations particulières telles que la présence d’un diabétique dans la famille, la présence de facteurs de risque cardiovasculaires (hypertension artérielle, tabagisme, dyslipidémie, surcharge pondérale, hyper uricémie), les antécédents obstétricaux (nouveau-né avec un poids à la naissance au-dessus de 4kg, cas de bébé mort in utéro ou d’avortement spontané), la prise de médicaments diabétogènes (oestroprogestatifs – les fameuses pilules -, corticoïdes, diurétiques). Il a conseillé, pour éviter le diabète, ou au moins retarder sa survenue, de privilégier l’activité physique, de contrôler le poids, d’avoir une alimentation équilibrée et d’éviter les facteurs de risques que sont le tabac et les graisses.
Ceux qui, malheureusement, ont attrapé cette maladie devront respecter une stratégie thérapeutique qui repose sur la motivation, le régime diététique, l’activité physique régulière, la prise de médicaments hypoglycémiants et la surveillance médicale.
Le Club Agondjo Okawé, association apolitique née à la suite du décès de Me Pierre Louis Agondjo Okawé pour pérenniser la mémoire de cet intellectuel gabonais, a opté de faire de la lutte contre le diabète l’une de ses activités phares. Il organise, chaque année, de nombreuses activités de sensibilisation sur cette maladie.
