Dans son souci de communiquer et de lever tout équivoque sur la qualité de l’eau proposée à une clientèle de plus en plus exigeante, dans son souci de transparence d’informations sur le circuit et les méthodes d’analyse et de contrôle de la qualité de l’eau distribuée,la SEEG, filiale de Veolia, le 30 novembre dernier, a organisé une visite guidée de son Laboratoire central d’analyse et cela sous la supervision de Aude Akoe Mba, responsable de division dudit Laboratoire.
Lors de cette visite guidée, les hommes de médias ont été édifiés sur les différents niveaux de contrôle dans ce laboratoire de référence, l’un des premiers en Afrique sub-saharienne. Ce Laboratoire central eau est une sorte de hub pour tous les autres laboratoires disséminés à travers tout le pays puisqu’il effectue des contrôles de conformité en aval. Une quarantaine de laboratoires dans tout le Gabon dont le Laboratoire central eau accrédité ISO 17025, assure le contrôle du respect de la norme. Il réceptionne chaque année des échantillons en provenance de tout le pays pour des analyses approfondies programmées à l’année.
Le contrôle-qualité de l’eau obéit à tout un cheminement.
Les échantillons en provenance de l’intérieur du pays ou prélevés dans le réseau Estuaire atterrissent au sein de la salle d’analyse après réception. Ces échantillons sont soumis à une analyse générale. Pour ce faire, ils sont répartis dans différents postes d’analyse. « Le laboratoire veille à l’application des normes, l’assurance-qualité est présente sur tout le processus de gestion de contrôle d’analyse », renchérit l’ingénieur Victor Ogoula. Dans la chaîne des analyses, il y a la chimie organique des métaux contenus dans l’eau :« la chimie organique des métaux, explique Nadia, l’une des employés de ce laboratoire, il est question de détecter les métaux présents dans l’eau : aluminium, fer, mercure, plomb… ». Il est donc ici question de traquer la pollution organique d’où le poste d’analyse de la microbiologie, « poste extrêmement important pour mesurer les paramètres chimiques cela pour un maximum de protection ». Ce n’est pas un hasard si cette salle est totalement aseptisée afin de garantir la fiabilité des analyses. « Nous n’avons pas droit à l’erreur », ajoute Nadia.
« L’Analyse des eaux s’effectue tous les jours de façon non-stop ce qui suppose une surveillance permanente de l’eau analysée selon les normes ISO et les exigences de l’OMS», indique un expert. Tout est passé au « scanner » de surveillance même l’air, les surfaces, cela grâce aux sondes pour mesurer les températures. « Nous sommes sûr de ce que nous faisons au niveau des analyses », confie un technicien.
Pour garantir l’assurance-qualité et surveiller les températures, le Laboratoire central met à contribution des micros incubateurs, des sondes raccordées à la sonde à l’étalon international. « Il existe ici une sonde-étalon dans la gestion métrologique des équipements pour uneassurance-qualité », précise l’agent SEEG.
« Le système métrologie, c’est quatre grandeurs métrologiques, les masses, les températures des temps et volume, seul les équipements jugés conformes à la métrologie sont utilisés au laboratoire. » confie l’ingénieur Victor Ogoula.
Il existe des points de contrôle et à cela s’ajoute la cure des adductions pour prévenir tout éventuel désagrément. La qualité et potabilité de l’eau sont préservées qu’elle provienne des forages ou des sources en surface ; les paramètres de potabilité sont respectés. Lorsqu’elle est pompée, elle passe par une usine de traitement avec des contrôles sur chaque étape, le traitement est fonction de la qualité de l’eau brute pompée. Le temps de décantation est le même malgré la nature de l’eau forage ou en surface, elle obéit aux même standards. Lorsqu’il y a des travaux sur le réseau, on peut y voir, en effet, des particules à certains points, reconnaissent des agents SEEG.
Les consommateurs se plaignent souvent de certains dépôts dans le robinet.
S’agissant des dépôts, certains tuyaux après compteurs ne sont pas aux normes et contribuent à cette coloration anormale ainsi qu’à la présence de résidus. En cause, « les tuyaux Galva qui rouillent après 25 ans, or de nombreux usagers ne prennent pas la peine de changer ces tuyaux après compteurs et se plaignent de la couleur et des particules au robinet », regrette un agent. « Les tuyaux en cuivre, selon lui, sont les meilleurs ». Lorsqu’il y a des perturbations au niveau des conduits, il existe des points de purge afin de minimiser les effets colorant. Le phénomène localisé est donc vite résolu. Apprend-on.
La SEEG effectue 20 000 analyses par an pour la surveillance-qualité. Trois paliers de surveillance-qualité existent : « des analyses de contrôle effectuées sur trois niveaux par ordre croissant en matière de technologie, niveau 1 : laboratoire d’usine de production ; niveau 2 : laboratoire de région et niveau 3 : laboratoire central ».
« Le seuil d’alerte est très strict pour garantir la meilleure potabilité. Au niveau des paramètres de surveillance, il en existe une quarantaine. L’eau n’est pas contrôlée que par les services de la SEEG, elle est également contrôlée par le ministère de tutelle qui effectue des contrôles-qualité, il arrive même que des consommateurs arrivent dans nos laboratoires pour faire analyser l’eau de leurs robinets. »Confie une responsable du laboratoire.
« En tout, c’est 60 points de prélèvement pour analyse, l’eau est l’un des produits alimentaires les plus contrôlés, C’est pourquoi avec tous ces différents niveaux de contrôle-qualité, « l’eau que nous produisons est non seulement potable mais de très bonne qualité », rassure Guy-Roger Remboundou, chef de division communication.
Aujourd’hui la SEEG produit 215 000 m3 jour, soit 50 000 m3de plus en un an. Avec la nouvelle usine de Ntoum en construction, les prévisions tablent sur une production de 16 000m3 additionnels, ce qui permettra de pallier d’énormes problèmes de pénurie d’eau pour un volume de consommateurs sans cesse croissant.