Libreville (Gabon) - Deux trafiquants dont un de nationalité gabonaise ont été interpellés par les agents des Eaux et forêts appuyés par la police judiciaire et l’ONG international Conservation et justice, en possession de 206 kg d’ivoire, équivalent à 21 éléphants abattus, annonce un communiqué du ministère des Eaux et forêts parvenu à APA, vendredi.
De sources policières, Adamou Nouhoun un de deux présumés trafiquants, par ailleurs agent du ministère des Eaux et forêts, aurait déjà été cité dans plusieurs autres affaires dans les provinces de l'Ogooué-Ivindo (nord-est) et du Haut-Ogooué (sud-est).
Il aurait même porté plainte contre l'Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), l'institution chargée de la gestion des parcs et aires protégées au Gabon qui le soupçonnait de s'adonner à cette activité illicite, poursuit le communiqué.
Son complice Adamou Ba Mamadou, serait également un trafiquant important. Tout deux achetaient l'ivoire à travers le pays avant de l'exporter vers le Cameroun et l'Afrique de l'Ouest, puis en Asie, souligne le document qui parle d'un réseau de trafic international.
En novembre dernier, le chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba avait demandé de faire appliquer la loi, notamment le code forestier dans toute sa rigueur, mais également de punir les auteurs reconnus coupables de tous ces trafics.
Pour lutter efficacement contre ces pratiques mettant en péril la gestion durable et responsable des ressources forestières, le ministère des Eaux et forêts en partenariat avec l'ensemble des acteurs du secteur forêt-bois, est en train de finaliser la rédaction du nouveau code des Eaux et Forêts dont l'un des volets majeurs concerne le renforcement du cadre répressif.
Le Gabon est le principal sanctuaire des éléphants de forêt dans les pays du Bassin du Congo.