Lors de la dernière session du comité de politique monétaire tenu à Yaoundé, la Banque des Etats d’Afrique centrale (Beac), a indiqué que la croissance de l’espace communautaire connaît une stagnation à 2,5%.
Les raisons de cette contreperformance de la sous-région résident dans le mauvais comportement du secteur pétrolier dont les recettes ne cessent de chuter et de creuser les déficits au niveau des caisses des Etats producteurs, et la situation d’insécurité qui sévit dans le Nord du Cameroun, le Tchad et la République centrafricaine.
En dehors du repli de la croissance, la sous-région fait face à une situation budgétaire déficitaire qui s’établit à 4,2% et dont les effets auront des conséquences sur les investissements dans les grands chantiers d’infrastructures engagés dans plusieurs pays à l’instar du Gabon et du Cameroun.
Entre autres aspects qui obèrent significativement l’activité économique, il y a la persistance du déficit extérieur courant à 11,4% du PIB, un taux de couverture de monnaie de 70,1%. Pour ce qui est de l’inflation, elle tombe à 2,8%. Ce qui est une performance encourageante au regard de la tendance générale observée ces derniers temps.
Pour ce qui concerne les taux directeurs de la Banque centrale, ceux-ci demeurent inchangés du fait de la morosité de la situation économique régionale et des effets du ralentissement de l’économie chinoise dont la consommation en matières premières a brusquement reculé.