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Audit à la Goc : Le cas Milko Moussirou
Publié le jeudi 10 decembre 2015   |  Gabon Review




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Cité parmi les cadres ayant quitté le bateau avant le lancement de l’audit financier à Gabon oil company (Goc), l’ancien responsable des opérations puis du développement de l’activité est aujourd’hui en République Tchèque.

Sous le coup d’un audit, la Société nationale des hydrocarbures (SNH), connue sous l’appellation Gabon oil company (Goc), n’est plus à la fête. De nombreux agents y ont perdu la sérénité. Entre les visages renfrognés de ceux qui s’impatientent de voir l’orage passer et l’air préoccupé de ceux qui s’inquiètent de voir la tourmente s’abattre sur eux, les esprits s’échauffent, les accusations fusent et, peu à peu, les langues se délient. En attendant le résultat de l’audit financier diligenté par le gouvernement, concernant la période 2014-2015, certains sont accusés d’avoir une part de responsabilité dans la gestion de Serge Toulekima, l’ancien directeur général. Au centre des accusations portées par des employés plus ou moins informés de la situation, «la fuite» de certains cadres affublés d’une proximité avec l’ancien patron.

Les proches de l’un deux, Milko Binza Moussirou, présenté comme un pilier de Goc dès sa création en août 2011, s’offusquent de ce qu’il se raconte qu’ayant senti le vent tourner, il «claqué la porte de la société nationale (et) en a profité pour se lancer à son compte en créant, en août, son cabinet de conseil, Koval Petroleum», dixit Africa energy intelligence. Pour les défenseurs de Milko Moussirou, l’ancien responsable des opérations puis du développement de l’activité à Goc n’a pas quitté le bateau pour ne pas être rattrapé par les résultats de l’audit. «Il n’avait plus rien à avoir avec la gestion de Serge Toulekima depuis longtemps, et qu’il n’a donc rien à craindre, même pas d’être accusé de conflit d’intérêt», soutient-on. Même son de cloche du côté de l’intéressé qui, joint au téléphone, clame : «Faux !» précisant «il n’y a pas de conflit d’intérêt, et je ne suis ni un «fuyard» ni un fugitif, étant donné que l’audit n’a commencé que le 8 octobre 2015, donc plus de deux mois après ma démission». L’homme dit avoir créé officiellement son entreprise le 1er décembre 2015. Un acte notarié en fait d’ailleurs foi. Selon lui, son départ était essentiellement lié à des raisons familiales et personnelles, se résumant notamment à la création de sa société de consulting, qu’il dit avoir mis en veille depuis 2011.

Milko Moussirou qui a successivement occupé les fonctions de vice-président de l’E&P, directeur des actifs et chef du Business Development (basé à Londres) est, selon Africa energy intelligence, le fils d’Etienne Moussirou, ancien ministre du Commerce d’Omar Bongo. Ingénieur du Conservatoire national des arts et métiers de Paris, il a longtemps travaillé pour Shell. La lettre d’information confidentielle dédiée à l’énergie en Afrique soutient qu’il a créé Koval Petroleum en août dernier. «Il proposera ses services (revue de codes, fiscalité, formation) aux pays et aux sociétés pétrolières actives notamment en Afrique»

Au sujet des rumeurs et autres accusations qui pèsent sur lui, dans une lettre adressée à ses anciens collaborateurs, Milko Moussirou avait déjà tenu à se défendre : «Pour ceux qui me connaissent et ont travaillé à mes côtés, l’éthique, l’intégrité, la rigueur et la collaboration sont des valeurs que j’ai toujours défendues durant mes quatre années au sein de la Société nationale des hydrocarbures. Durant mes 22 ans de carrière dans l’industrie pétrolière, je n’ai jamais dérogé à ces principes».

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