Selon le conseil de l’ordre des avocats, le traitement réservé aux auteurs de crimes rituels par l’ordonnance 016/PR/2015, annulée par la Cour constitutionnelle, pêche par un durcissement sans discernement, le gouvernement ayant agi sous le coup de l’émotion.
En choisissant de réprimer les crimes de sang avec prélèvement d’organes et autres mutilations des victimes de la peine de réclusion criminelle à perpétuité tout en excluant la prescription, le ministère de la Justice aurait opté pour le durcissement sans discernement. Du moins, selon le bâtonnier de l’ordre des avocats. Aux dires de Jean-Pierre Akumbu m’Oluna, le gouvernement s’est laissé emporté par l’émotion en saisissant de manière inadéquate le phénomène du crime dit rituel et, en adoptant, le 11 août dernier, l’ordonnance portant révision du Code pénal.
Ces impertinences affichées par l’ordonnance 016/PR/2015 résulteraient de la difficulté de la Chancellerie à établir la nuance sur le crime dit rituel qui n’est rien d’autre qu’un crime crapuleux. Le gouvernement aurait donc eu du mal à cerner la manière de le réprimer. «Toute politique pénale moderne, dans l’action répressive, doit tenir compte des circonstances de la commission du crime, de la personnalité du criminel, de l’environnement dans lequel a vécu le criminel et son passé, du pardon possible de la société», rappelle le bâtonnier de l’ordre des avocats.