MINVOUL - Le ministre délégué à l’Economie et à l’Investissement, Marie Julie Biloghe a, exhorté la population du département du Haut-Ntem à intégrer le projet Graine de meêm qu’elle a appeler à lutter contre les abus sexuels, au cours d’une tournée politique effectuée le week-end écoulé, a appris le correspondant de l’AGP.
Le ministre délégué, a saisi cette occasion pour sensibiliser davantage la population à adhérer au programme Graine qui est une initiative de l’Etat gabonais et du groupe singapourien Olam International pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et faire du Gabon un pays exportateur de produits agricoles.
Le Gabon importe encore pour près de 300 milliards de denrées alimentaires dont une grande partie vien du Cameroun voisin.
« Nous devons cultiver la terre parce que la terre n’est pas avare, nous pouvons constater que tous ce qui vient du Cameroun voisin est cultivable chez nous, nous devons arrêter cela pour que nous-mêmes nous arrivons à nous alimenter. Nous devons faire nos plantations, élever nos poules, moutons et cochons, derrière chez nous, pour que notre argent ne sortent plus comme c’est le cas aujourd’hui », a déclaré la ministre déléguée.
« Il faut que vous sachiez aussi que le fond nationale d’aide social (FNAS) mis en place par le chef de l’Etat soutient financièrement les gens qui sont réunis en association, mes chères parents, nous devons retourner à la terre comme nos ancêtres »a-t-elle exhorté. Marie Julie Biloghe, native de Minvoul a profité de cette visite à Minvoul pour les parents à s’impliquer pleinement dans la lutte contre les abus sexuels.
Au cours des causeries qu’elle a animé, le membre du gouvernement a fustigé les viols notamment sur mineures, devenus monnaie courante au Gabon. Aussi a-t-elle intimé aux jeunes filles d’éviter d’être dehors aux heures tardives, tout en invitant les parents à prendre leurs responsabilités pour protéger, lutter et mettre hors d’état de nuire les auteurs des violences et abus sexuels.
« Je dis non aux abus sexuels, qu’il s’agisse de mutilations génitales féminines, de l’inceste ou viols, nos enfants vivent des situations insoutenables dans nos familles, nous devons d’abord protéger nos filles pour qu’elles apprennent et pour que demain ces dernières soient des épouses exemplaires dans leur différents foyers », a-t-elle clamé ajoutant que « nous ne devons pas les mettre en mariage par notre propre volonté, laissons nos filles choisir leur époux, car elles sont l’avenir du Gabon de demain. »
« Nous n’avons pas le droit de dire à nos enfants de nous ramener les sachets noirs, cette pratique n’est pas bonne », a-t-elle indiqué Marie Julie Biloghe était accompagné des cadres politiques locaux de sa du parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).