Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a lancé solennellement, le 8 décembre 2015, la troisième édition du festival du film de Masuku (Franceville) axé sur la nature et l’environnement.
En séjour dans la province du Haut-Ogooué, le ministre de la Communication, a donné le coup d’envoi de la troisième édition du film de Masuku. Un festival parrainé, pour cette édition, par le grand cinéaste animalier français, Jean-Yves Collet, réalisateur de «L’incroyable aventure du gorille Mabéké» diffusé à l’ouverture. Présenté hors compétition, ce film documentaire retrace le retour d’une famille de gorilles, dont le mâle, Mabéké, a vécu pendant 19 ans en captivité. Des images émouvantes, mettant en scène le Centre international de recherche médicale de Franceville (Cirmf), la beauté et la richesse de la faune gabonaise, et surtout ces animaux qui affichent une certaine intelligence.
Ouvrant le festival, le ministre de la Communication a indiqué que «cet évènement ambitieux qui vise à se pérenniser a ceci de particulier : c’est qu’il ambitionne, dans son essence, à sensibiliser l’homme sur sa relation avec son environnement. En ce sens, il devient la plateforme d’une réflexion, d’une conscientisation grâce à l’image et au son».
Organisé en effet en partenariat avec le ministère de la Communication via Gabon Télévision, l’Institut français du Gabon (IFG), l’Ambassade d’Allemagne et le Centre transnational de recherche sur l’environnement et le développement Gabon-Oregon, ce festival se veut international. Il entend, à travers l’image, interroger la place de l’homme dans son cadre de vie. A cela, Alain-Claude Billie-By-Nze, citant Marceline Loridan-Ivens, grande Cinéaste franco-polonaise, a ajouté que «l’image a une force que la parole n’a pas forcément». «Il nous faut donc être plus conscient et œuvrer à saisir davantage cet outil qu’est le cinéma aux fins d’éduquer, de sensibiliser, et même, d’asseoir une cohésion sociale», a souligné le ministre, relevant le fait que «l’excès de violence, de haine, de désaccord montre bien que l’homme ne se reconnait plus dans ses repères actuels et en cherche de nouveaux». «Après avoir acclamé la technologie et tout ce qu’elle a de bien, il a besoin de reprendre pied avec l’essentiel», a-t-il déclaré.
Nadine Otsobogo, la promotrice et directrice de cet événement, à son tour, a souhaité que le public adhère à cette organisation. «Les gens qui sont dans l’arrière-pays ont aussi besoin de connaître des choses et de partager des choses. Nous allons à la rencontre de ce public. Nous allons à la rencontre des personnes qui sont le futur public, de futurs réalisateurs ou des personnes intéressées par le cinéma», a-t-elle indiqué avant que le soutien apporté par le ministre de la Communication ne témoigne de sa volonté d’accompagner la nouvelle génération des professionnels gabonais du cinéma dans sa quête d’horizons nouveaux en relation avec leurs questionnements artistiques. Nadine Otsobogo est par ailleurs réalisatrice de «Dialemi», un court métrage tourné au Cap Estérias dont le succès international (Poulain de bronze-Fespaco, African Movie Academy Awards) culmina avec une sélection parmi les 32 meilleurs courts mondiaux de l’année par l’Académie des César.
Au fil de ces 4 jours de production, les cinéphiles découvriront notamment, après «L’incroyable aventure du gorille Mabéké», «L’or du camp 6» de Roger Biloghe Bi N’Noh, «Baobabs entre terre et mer» de Cyrille Cornu, «Le bonheur… terre promise» de Laurent Hasse, réalisateur français bien présent à ce festival. Danny Sarazin, Danny Cleyet-Marel et Claude Hingant ont également honoré cet événement de leur présence.
