Déterminé à mettre en place une nouvelle stratégie managériale et réduire autant que possible la masse salariale, le nouveau directeur général de l’entreprise pétrolière semble très peu apprécié.
Secouée par la crise mondiale du secteur, les opérateurs pétroliers ont été contraints de mettre en œuvre de nouvelles stratégies, optant souvent pour une réduction plus ou moins drastique des dépenses. Un choix qu’assument de nombreuses entreprises opérant au Gabon, à l’instar d’Addax Petroleum. La filiale du groupe chinois Sinopec, dont les rapports avec les pouvoirs publics sont loin d’être les plus cordiales depuis leur différend en 2013, a notamment fait le choix de changer de directeur général en septembre dernier. Pour tenter de contrer la crise, le siège de Genève (Suisse) a nommé un nouveau directeur général. Conscient qu’il avait fort à faire, Thierry Normand croyait pouvoir compter sur le soutien de ses deux adjoints, l’ancien administrateur délégué, Roger Sickout, et l’ancien directeur de la maintenance et de la production, Simeon Edzo Mezui. Sauf que, moins de trois mois après son arrivée au Gabon, à en croire Africa energy intelligence, rien ne marche comme prévu.
Si le nouveau directeur général a été bien accueilli à son arrivée, sa stratégie consistant principalement à l’allègement de la masse salariale, l’a été beaucoup moins. L’on rapporte, à cet effet, que le directeur juridique, Eric Bygodt, le directeur général adjoint, Roger Sickout, le directeur de la production, Simeon Edzo Mezui, et le directeur des affaires publiques, Jean-Félicien Makanga, vraisemblablement visés par le plan de restructuration, font de la résistance pour éviter leur mise à l’écart. Et pour mettre à mal les ambitions de Thierry Normand, «ces cadres auraient fait savoir en interne qu’ils songeaient à faire échouer la procédure de renouvellement du visa de leur patron, le contraignant ainsi à quitter le territoire gabonais au terme de son actuel permis de six mois». Du moins, selon nos confrères, qui croient savoir que, d’un autre côté, le limogeage de Simeon Edzo Mezui pourrait être bien accueilli par certains cadres et employés. Pour l’heure, rien n’est joué : l’on rapporte que l’adjoint au directeur général et certains de ses collaborateurs chercheraient à faire usage de leurs contacts au sein des services de l’administration publique chargés d’attribuer les autorisations de travail, pour éviter la confirmation de Thierry Normand à son poste.