A mesure qu’approche la livraison des résultats de l’audit diligenté par le ministère du Pétrole et des Hydrocarbures, à Gabon oil company (Goc), l’on craint déjà plusieurs limogeages.
Lancé en avril dernier, l’audit commandité par le ministère du Pétrole et des Hydrocarbures devrait livrer ses résultats avant la fin de l’année en cours. Si de nombreuses entreprises en appréhendent déjà les conclusions, d’autres, à l’instar de Gabon oil company (Goc), donnent l’impression de jouer leur survie. Nommé au poste d’administrateur en octobre dernier, Arnauld Engandji, conseiller du président de la République, attend beaucoup de cet audit financier concernant la période 2014-2015. Et les conclusions du cabinet 3M-Partners & Conseils (3MPC) pourraient être suivies de lourdes sanctions au sein de l’entreprise.
En effet, placé à la tête de la Goc en 2011, Serge Toulékima, son ancien directeur général, est accusé de «gestion très personnelle et coûteuse» voire «suicidaire». Il n’aurait pas toujours été clair et l’accès à l’information sur les comptes de la société est loin d’être une sinécure. Provisoirement écarté depuis son refus d’être audité, son cas pourrait s’aggraver. Pis, plusieurs cadres ayant bénéficié des supposées dérives pourraient subir le même sort, s’ils ne sont tout simplement pas traduits devant les tribunaux. «L’Etat souhaite prendre son temps dans le dossier Goc afin d’éviter tout vice de procédure», tempère-t-on néanmoins. Selon Africa energy intelligence, deux proches de l’ancien directeur général seraient également visés, à savoir : Barry Hii, qui gérait le domaine commercial, et Milko Moussirou, chargé des opérations puis du développement de l’activité.
A en croire nos confrères, Milko Moussirou, aurait quitté le Gabon pour la Slovaquie, où il a fondé une société de conseil, Koval Petroleum, alors qu’il est toujours sous contrat avec la Goc. Comme lui, d’autres cadres ont quitté le navire, notamment Viannet Okouma, directeur des projets depuis juin 2013. Mais si cet ancien employé de Shell aux Etats-Unis travaille aujourd’hui chez Nexen au Canada, il avait décrié la gestion de Serge Toulekima, sans que cela n’inquiète l’intéressé. Espérons que les résultats de l’audit permettent de remettre de l’ordre au sein l’entreprise pétrolière publique gabonaise.