A la baguette, pour la tenue de ce dialogue, Maître Louis-Gaston Mayila qui a décidé d’en faire son cheval de bataille ! Il adresse des correspondances aux élus et multiplie les rencontres avec ceux qui comptent dans «le microcosme politique national».
C’est peut-être à la deuxième quinzaine du mois de janvier 2016 que se tiendra le Dialogue national initié par le Conseil national de la Démocratie. Depuis peu, l’un des «nouveaux membres» de cette institution – le président de l’Union pour la Nouvelle République (UPNR) -, Me Louis-Gaston Mayila multiplie les correspondances à des élus nationaux et locaux, reçoit et va à la rencontre de nombreuses personnalités politiques.
Une curiosité tout de même, sinon une interrogation est tout de même à relever : qu’est-ce qui a bien pu faire changer d’avis à l’ancien vice-Premier ministre, lui qui a longtemps boudé le CND, estimant à une certaine époque que cette institution était une «coquille vide», parce que ses résolutions ne sont que des avis pour l’Exécutif, et non un organe décisionnel, à l’instar de la Cour constitutionnelle ou du Conseil national de la communication (CNC) ? Qu’est-ce qui a pu faire lui faire changer d’avis sur le CND ? «Est-il vraiment utile de tenir un dialogue au sein du CND, alors que vous savez que ses résolutions ne servent à rien, sinon à pas grand-chose ?», lui a demandé un ancien hiérarque du Parti démocratique gabonais lors d’un entretien, il y a quelques jours.
Pour Me Mayila, «montrons notre bonne foi, montrons notre foi en cette institution ; maintenant si, après tout ce qu’on nous a dit, les résolutions que nous prendrions au cours de ce Dialogue ne sont pas prises en compte par le pouvoir, ce ne sera pas faute d’avoir essayé, et la communauté internationale, à commencer par l’OIF, saura que le blocage actuel du pays ne vient pas de nous».
Ce dialogue national devrait se tenir, si toutes les conditions sont réunies, pendant la deuxième quinzaine de janvier ou au tout-début du mois de février 2016. Il serait une suite des résolutions déjà annoncées lors des deux dernières sessions du CND, parmi lesquelles la tenue d’élections à deux tours et la limitation à deux des mandats présidentiels tiennent le haut du pavé. Beaucoup d’observateurs doutent de ce que le pouvoir actuel en vienne à accepte d’appliquer de telles résolutions !