LIBREVEILLE (AGP) La Compagnie Minière de l'Ogooué (Comilog) célèbre depuis ce vendredi, la Sainte Barbe du nom de la Sainte patrone des mineurs, a constaté sur place un journaliste de l'AGP.
Lancée par la bénédiction des installations de la zone industrielle, la remise de don Sainte Barbe, la cérémonie de décoration des médailles du travail, ainsi qu'une messe à l'Eglise catholique Saint Dominique, cette célébration constitue, selon les responsables de la Comilog, une occasion annuelle d'honnorer, non seuleument leur Sainte Patrone, mais également celle de remercier Dieu de les avoir gardés en vie tout au long de l'activité minière qui comporte de nombreux risques.
"La Sainte Barbe est d'abord une fete chrétienne et pour les mineurs celle de la Sainte Patrone pour tous ceux qui travaillent au contact du feu", a déclaré le président du Comité d'organisation, Florent Pambo.
Cette célébration constitue par ailleurs l'opportunité pour la Comilog de convier les populations locales à cette grand messe des mineurs.
Cette année encore, Jeunes, femmes, vieux, toutes les franges de la poplation de Moanda, ont vibré au son et rythme de la Sainte Barbe.
Trois jours durant et comme il est de tradition, les mineurs se rerouvent autour des activités sportives (marche, Songo'o Tennis, Tennis de table...), culturelles (danses traditionnelles, foire, kermesse). Le tout couronné par deux soirées gala au cours desquelles, responsables et personnels partagent un repas convivial.
Célébrée chaque 4 décembre de l'année, la Sainte Barbe revet un double aspect religieux et festif a indiqué le président du Comité d’organisation.
Sur le plan religieux, la Sainte Barbe est couronnée par une messe et parfois une prossession derrière la statue de la Sainte Patrone. L'aspect laîc et festif se traduit par des cérémonies officielles et une journée chomée et payée sous forme de gratification.
Pure tradition minière, la Sainte Barbe trouveraient son origine dans la volonté des minueurs extrayant le métal (fer, or argent, cuivre etc,) d'honnorer une martyre du nom de Barbe. En effet cette fête était précédée par une quinzaine de surtravail, avec parfois des nuits de sommeil de plusieurs heures. De par son histoire étonnante, la force de son engagement dans la foi, sa résistance aux suplices, Sainte Barbe qui aurait vécu au milieu du IIIe siècle après Jésus Christ en Bithynie (pan nord-ouest de l'Anatolie) sous le règne de l’empereur Maximien inspire les mineurs dont le travail était un supplice. Elle a fait l'objet d'un culte très fervent dans de nombreuses corporations.
La Sainte Barbe constitue enfin l'occasion pour les responsables de la Comilog, de dresser le bilan annuel des activités.