Le leader du Rassemblement pour le Gabon (RPG), Paul Mba Abessole effectue ce samedi 5 décembre sa rentrée politique. Un non événement, en somme, puisque l’homme n’est plus que l’ombre de lui-même. Ses différents lieutenants ont tous quitté la barque. C’est même un abus de langage que de parler de rentrée politique de la part d’un homme qui désormais rase les murs.
Qu’il fait pitié ce prêtre que l’on nous avait bêtement présenté comme l’homme providentiel qui sortira le Gabon du gouffre! Faute d’atteindre ce but, c’est plutôt lui qui se retrouve dans le précipice de ses turpitudes. Il n’est un secret pour personne, l’homme est fini. Il n’est plus que l’ombre de lui-même à force d’accumuler compromissions sur compromissions. Ses ouilles désabusées par ses tours de prestidigitation politique saupoudrée de petites formules lexicales savantes, ont tous quitté la barque. Puisque la recette ne paye plus.
Il va payer des figurants en casiers de bière pour remplir la salle en espérant attirer ainsi l’attention du président Ali Bongo Ondimba qui connait que trop bien le personnage. L’homme déjà politiquement mort croit encore qu’il est possible de rebondir. D’où ses différentes sorties inutiles. Sa vie désormais tient sur le fil du rasoir. Il suffira que la majorité républicaine pour l’émergence le débarque pour qu’enfin s’opère son euthanasie. S’il était un peu futé, l’homme aurait raccroché depuis une dizaine d’années que dure sa vacuité politique.
Entend-t-il sans doute se positionner pour espérer être le prochain Premier ministre qu’il a toujours rêvé d’être depuis Bongo-père? Surtout qu’il se susurre que l’actuel chef du gouvernement serait au bout du rouleau et que son successeur pourrait sortir de l’Estuaire pour des besoins électoralistes, la province étant le plus gros vivier électoral. Comme tout bon charognard, il attend patiemment en embuscade son heure.
Sur quoi va porter son discours lors de sa rentrée politique? Optera-t-il pour rejoindre les rangs de cette opposition caviar infestée de vieux séniles, histoire de se refaire une nouvelle santé politique et sortir ainsi de son état cataleptique? Tout le monde le sait, son fan-club le pousse vers cette voie. Car à force de jouer les resquilleurs dans une majorité dans laquelle il ne pèse que le poids de deux cacahouètes, l’opposition semble être le dernier rempart de cet homme en bout de piste. Il peut également essayer de renouer avec ses anciennes amours cléricales afin de servir aux côtés de Basile Mvé Engone, l’archevêque de Libreville qui pourrait lui pardonner sa trahison.