Après dix ans de présence en Afrique, Nespresso, la marque de café très en vogue du groupe Nestlé envisage une représentation au Gabon.
Mieux vaut tard que jamais. Après dix ans de présence sur le continent, Nespresso, le spécialiste mondial du café en capsule envisage d'ouvrir une boutique au Gabon, à Libreville en début 2016.
Cette annonce s'inscrit dans la stratégie d'expansion de la marque sur le continent africain avec en prime, une vision sur le long terme capable de permettre un approvisionnement durable en café de première qualité.
Si le programme AAA Sustainable Quality conjointement développé avec Rainforest Alliance depuis plus d'une dizaine d'années, justifie cette volonté, l'arrivée de Nespresso au Gabon offre des opportunités de développement immenses puisqu'elle ouvre un vaste programme d'implantation inclusive bénéficiant à fois à la marque et aux populations productrices de café dans les pays ciblés.
Il ne s'agit là toutefois que d'une vision définie par la marque qui doit par conséquent être en cohésion avec les opportunités d'affaires rencontrées dans les pays où la marque s'étend.
Avec une production caféière en chute croissante de 2000 à 550 tonnes entre 1975 et 2007, une industrie caféière mineure constituée essentiellement de trois plantations plus ou moins obsolètes, il n'est pas évident que le Gabon jouisse en plus de la boutique qui sera créée à Libreville, d’autres opportunités de développement comme cela a pu être le cas au Soudan du sud avec le programme d'implantation inclusive qui a crée autour de la culture du café, des activités bénéfiques aux populations.
Environ 700.000 francs CFA par exemple ont été injectés dans la culture de café notamment dans la région de Yei au Soudan du sud . Les principaux acteurs de cette culture ont pu bénéficier de cette initiative et ainsi relancer leurs activités. Pour les cinq prochaines années, la marque entend injecter près de 2,5 millions de FCFA.
Qu’en sera t-il donc du Gabon où la culture du café peine à être une réalité bénéfique pour les agriculteurs locaux?