Depuis l’éviction de Léon-Paul Ngoulakia de la tête de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab), et sa nomination en tant que président du conseil d’administration, Guy-Christian Mavioga se sent pousser les ailes. Le président du Bloc démocratique chrétien (BDC) ne s’entend plus penser, tant sa fierté est grande et ses ambitions incommensurables. Si sa nomination est sujette à caution, le tout-nouveau PCA n’en est pas moins convaincu qu’il est «l’homme de la situation». Au passage, il n’a pas manqué d’envoyer ses «loups» dévorer le reste de la réputation de son ancien supérieur hiérarchique, que son bimensuel L’espoir, perçoit désormais comme un homme «arrogant et suffisant», qui se prenait pour «le nombril de terre», et dont le départ aurait été «un soulagement pour plus d’un agent». Ainsi, lui, Guy-Christian Mavioga, incarne le renouveau, la modernité, le pragmatisme et le dynamisme.
Dans une adresse prononcée à l’occasion de son installation, le PCA de la Caistab a dit vouloir en faire «une entreprise moderne, qui va pouvoir s’arrimer aux standards internationaux et qui va pouvoir s’adapter pour jouer un rôle capital dans la mise en œuvre du projet de société «L’avenir en confiance», appuyé par le triptyque «paix, développement et partage», traduit par un plan opérationnel appelé «Plan stratégique Gabon émergent», à son tour endossé par le Pacte social et le projet Graine». S’il a reconnu à son corps défendant qu’il est loin de mériter ce nouveau costume, bien trop grand pour lui, il a dévoilé sa méconnaissance de son nouveau rôle. En plus de confondre sa nouvelle fonction avec celle de griot de la politique de l’émergence, il s’est perdu dans des considérations politico-politiciennes. Dans le même temps, il a voulu jouer les «nettoyeurs». «La mise en place du conseil d’administration (à la Caistab) va permettre de fixer les règles et les processus de gouvernance, qui permettront d’éviter les errements constatés ces dernières années, caractérisés par des stratégies aventureuses voire fortement contreproductives», a-t-il lancé.
Outre le projet de faire taire tous les proches de Léon-Paul Ngoulakia, le PCA de la Caistab dit avoir de l’ambition plein le chapeau. Pour lui, il s’agira notamment de «relancer la filière café-cacao», viser «au moins 10 000 tonnes à l’horizon 2025» et «trouver une solution efficace pour garantir à l’Etat gabonais un stock de sécurité de produits pétroliers pour une période de trois mois».
