En proie à une série de grèves depuis plusieurs mois, le ministère de la Fonction publique n’est visiblement pas prêt de retrouver son fonctionnement normal. Un nouveau mouvement d’humeur y a, en effet, été décrété depuis le 30 novembre dernier, par le Syndicat des agents de la fonction publique (Synafopra). «Au départ l’objectif n’était pas la grève. Il était plutôt question de régler les problèmes rencontrés par les agents. Sur la base d’un protocole signé il y a quelques mois, nous avons discuté avec la hiérarchie avec laquelle nous sommes tombés d’accord sur le traitement prioritaire de cinq points sur 19, tandis que les autres suivraient dans le cadre normal du traitement du dossier», a expliqué le secrétaire général du Synafopra. «Il était donc question que l’administration trouve des solutions à ces différents points. Et nous avons donc repris nos activités sur la base des promesses qui nous ont été faites», a-t-il poursuivi.
Mal leur en a pris car rien n’a bougé. D’où le déclenchement d’un nouveau mouvement d’humeur. Une grève motivée, bien évidemment, par la non-satisfaction des cinq points prioritaires, même si deux d’entre eux ont été réglés partiellement. «Le premier est relatif aux stages professionnels, incluant une liste d’écoles qui n’a toujours pas été fournie et le concours professionnel pour accéder auxdites écoles. Si ce dernier aspect a été réglé avec l’organisation du concours, ladite liste n’est toujours pas disponible», a révélé Bruno Bousseba Moukeke, déplorant le fait que «plusieurs agents aient choisi nombre de structures d’accueil qui n’ont pas été agréées par la tutelle qui a, par ailleurs, invalidé les stages de ces agents». La deuxième revendication satisfaite est celle des cartes professionnelles. Un autre préalable est celui de la mise en circulation des bus, qui sont pourtant là. «Conséquence : les agents ne sont pas transportés», a fustigé le syndicaliste.
Bruno Bousseba Moukeke a également évoqué les nominations aux postes vacants. «Si vous pénétrer à l’intérieur du ministère, qui fonctionne en apparence vous rendrez-compte qu’il y a des services complètement coupés de tout, sans directeurs, sans chefs de service. C’est encore pire dans les services provinciaux, où la plupart des directeurs sont déjà en état de faire valoir leurs droits à la retraite, mais assurent toujours le service public», a-t-il souligné, relevant enfin que la dernière revendication est relative à la prime de rendement. Si le Synafopra ne trouve pas d’explications aux blocages de ses revendications, il prévient néanmoins que le mouvement perdurera si rien n’est fait. «Nous demandons à l’administration de nous retrouver à la table des négociations afin que nous trouvions une sortie de crise via la satisfaction des revendications des agents. La grève perdurera tant que cela sera jugé nécessaire par la base et que la tutelle ne fournira pas d’efforts», a conclu Bruno Bousseba Moukeke.