Cocobeach, Noayong et Iboundzi sont les trois étapes ayant constitué le lancement, le 28 novembre dernier, de la tournée politique de Jean Ping dans la province de l’Estuaire.
«Je suis venu me présenter à vous, pour que vous puissiez me voir physiquement !». C’est ainsi que Jean Ping commençait son laïus sur les trois premières étapes de son périple dans le département de la Noya, à savoir : Cocobeach, Noayong et Iboundzi, le samedi 28 novembre dernier.
Pour l’ancien chef de la diplomatie gabonaise, il est important qu’il se présente au peuple gabonais, comme il l’a déjà fait dans plusieurs autres provinces du pays, déclinant son identité, ses origines, son cursus scolaire et son parcours administratif.
Entre autres raisons de son périple, le candidat à la candidature unique de l’opposition a indiqué que, «Si vous aspirez à diriger un pays, il faut le connaître. Il faut aller partout. Il faut voir tout le monde. Connaître les aspirations, les souffrances et les besoins de la population». Et d’ajouter, «C’est ce que je fais. Je visite tous les villages gabonais. J’ai déjà visité une grande partie et nous entamons maintenant l’Estuaire».
Pour Jean Ping, il est donc question de tout savoir et chercher à maitriser la situation du Gabon et de sa population afin de mettre notre pays «à l’abri de la peur et du besoin», une phrase qui résume le projet politique qu’il promet de mettre en application, s’il est élu président de la République en 2016. Il dit trouver anormal que le pouvoir en place protège les éléphants, au détriment des plantations des populations pénalisées par ces pachydermes, comme c’est le cas dans la Noya et d’autres localités du pays. «Même ceux qui parlent aujourd’hui à Paris de la protection de la nature ne disent pas que les animaux doivent être protégés au détriment de la population», a-t-il avancé. Promettant que s’il passe au pouvoir, il va ré-établir l’équilibre faune-population.
Evoquant l’état de dégradation très avancée de la route qui mène à Cocobeach, il s’est interrogé sur ce qu’on a fait Fond d’entretien routier. Etant donné que, pour lui, toutes les routes départementales du Gabon sont dans cet état. «Aucune route n’est entretenue», a-t-il fait observer. Et de se demander, «Devant une situation comme celle là, qu’est-ce que nous faisons?». Alors qu’avec une bonne route, la population peut facilement évacuer ses produits vivrier en ville, se lancer dans le tourisme et l’écotourisme. Tandis que les investisseurs peuvent travailler aisément.
Pour Jean Ping, le pouvoir actuel a construit moins de 3.000 km de route. Et de promettre de construire en un seul mandat plus de routes que le pouvoir actuel n’en a fait en 50 ans. Il promet également la modernisation des systèmes scolaire et sanitaire, donner de l’emploi aux gabonais dans le besoin, améliorer la politique du logement en permettant aux pauvres d’avoir un toit digne…
Avant lui, Jean Eyegue Ndong, président du comité d’organisation de cette tournée, a décliné les aptitudes qui, selon lui, font de Jean Ping le mieux placé pour être le candidat de l’opposition à l’élection présidentielle de 2016.
René Ndemezo Obiang, porte parole du Front a, pour sa part, informé les différentes audiences de sa récente invitation à Paris par la communauté gabonaise d’Europe, où il a fait une communication sur la politique gabonaise. Puis, ceux qui veulent aider Jean Ping doivent aller s’inscrire sur les listes électorales. «Ce sont ceux qui veulent l’alternance qui doivent envahir les centres d’inscriptions», pense-t-il. Pour ceux dont les noms ont été oubliés, il a conseillé de se regrouper et d’intervenir ensemble aux fins des réclamations. A ceux qui disent, pas d’élection sans transparence, il a répondu ceci, «une fois que la période d’inscription est passée et qu’on obtienne la transparence, cette transparence va servir à quoi si on n’est pas inscrit sur la liste électorale ?». Il a ensuite insisté sur la protection du vote par le citoyen le jour du scrutin.
Pierre Amoughe Mba, le président de l’UPL, a longuement abondé dans le même sens, avant que ne lui succédé Aimé Claude Nzamba, représentant de l’UPG, qui estime qu’en 2016 Jean Ping sera le candidat des Gabonais et non celui d’une ethnie. Il a conclu en demandant à la population d’être vigilante afin d’éviter les vendeurs d’illusion qui se présenteront à elle le moment venu.