Le ministre en charge de la Prévoyance sociale a installé, le 30 novembre dernier, les membres de la commission nationale consultative de la Décennie de la femme.
Lors de son passage dans la province de l’Ogooué-Ivindo, les 22 et 23 mars dernier, le président de la République avait annoncé que 2015-2025 serait la Décennie de la femme gabonaise. Pour matérialiser et institutionnaliser cette décision, le ministre de la Santé, de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale a procédé à la mise en place d’une commission nationale consultative. «La commission nationale consultative (…) permet de mieux établir une feuille de route», a déclaré Paul Biyoghe Mba. La coordination générale de cette instance sera assurée par la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine, Mborantsuo, secondée par la 2ème vice-présidente du Senat, Georgette Koko. Parmi les membres, on a toutes femmes ministres, des femmes parlementaires, des femmes cadres.
Pour le ministre en charge de la Prévoyance sociale, ce processus est porteur d’avenir, notamment pour les femmes, dont la situation sociale se résume le plus souvent à la précarité, à la pauvreté et aux violences. Beaucoup reste donc à faire pour les sortir de ces maux, mais aussi pour leur fournir de meilleures conditions de vie. «Les femmes représentent entre 52 et 54% de la population gabonaise, quand on a une telle masse de personnes actives, intelligentes, cultivées, travailleuses, il faut prendre le temps de réfléchir à leur condition et à améliorer leur statut», a déclaré Paul Biyoghé Mba. Pour lui, cette politique féministe devra permettre de nouvelles liaisons, de nouvelles stratégies et de nouveaux dialogues au sein des mouvements de femmes. En conséquence, les résultats obtenus au sortir de ces consultations nationales devraient permettre d’accroitre l’implication des femmes dans la mise en œuvre des programmes de développement, mais également de veiller à l’égalité des sexes dans la vie publique.
Le rapport des consultations de cette commission nationale sera remis au président de la République en mai 2016. Avant l’annonce de cette Décennie de la femme gabonaise, le président de la République avait rappelé qu’il a toujours été sensible aux droits des femmes et à toute forme de discrimination à leur endroit. A ce titre, il avait déjà demandé que la loi consacre 30% des mandats électifs aux femmes et 30% aux jeunes. En ce qui concerne la lutte contre la discrimination, il avait souhaité l’identification des problèmes afin de prendre des décisions concertées et inclusives. Certaines formes de discrimination peuvent être combattues en modifiant des lois, tandis que d’autres relèvent des mentalités qu’il faut faire évoluer. A ce sujet, il avait invité la société à se mobiliser pour faire changer les mentalités.