Le président français, François Hollande, a déclaré lundi au Bourget (banlieue nord de Paris) lors d'un discours prononcé au premier jour de la 21e Conférence des parties (COP21) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) que la conférence doit aboutir à un accord "universel, différencié et contraignant", invitant les pays développés à assumer leur responsabilité historique.
"C'est au nom de la justice climatique que nous devons agir. Prenons conscience de la gravité de la menace sur les équilibres du monde", a indiqué le président français, ajoutant que jusqu'ici 190 Etats ont déjà formulé leurs plans d'action pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et s'adapter au dérègelement climatique.
Selon lui, trois conditions pour assurer un succès de cette conférence internationale sont "une trajectoire crédible permettant de contenir le réchauffement climatique en dessous des 2°C ou même dès 1,5°C" d'ici à 2100, "une réponse solidaire au défi climatique" impliquant toutes les parties, ainsi que le dynamisme de toutes les sociétés dans leurs grande pluralité et diversité.
"Les bons sentiments, les déclarations d'intention ne suffiront pas, nous sommes au bord d'un point de rupture. Paris doit être le départ d'une profonde mutation", a-t-il estimé.
Du 30 novembre au 11 décembre, les 196 parties de la CCNUCC se réunissent au Bourget pour parvenir à un nouvel accord international sur le climat afin de succéder à partir du 2020 le Protocole de Kyoto.