« Le ministère de l’Intérieur nous a fait savoir qu’il interdisait purement et simplement notre rassemblement pacifique », annonce le communiqué signé par Marc Ona Essangui.
« Nous prenons acte de ce refus que nous regrettons et condamnons fortement », précise le communiqué.
« Il est en effet inadmissible et incompréhensible qu’un pouvoir armé jusqu’aux dents soit incapable d’accorder la moindre liberté́ d’expression à une poignée de citoyens pacifiques », déplorent les organisateurs que sont les membres du mouvement citoyen « Ça suffit comme ça » et de la « Chaine de solidarité́ des événements du 20 décembre 2014 ».
Ces ONG ont lancé le 20 novembre dernier une campagne dénommée « Justice pour Mboulou Beka ». La campagne a pour but d’éclaircir les circonstances encore floues du décès de cet étudiant dont la dépouille demeure dans une morgue de Libreville suite à une décision de sa famille qui réclame la vérité avant de faire le deuil.
Une polémique entoure le décès de ce gabonais. L’opposition qui avait organisée le meeting du 20 décembre 2014 accuse le pouvoir d’avoir assassiné cet étudiant. Le pouvoir a toujours rejeté catégoriquement ces accusations. Un médecin légiste avait confirmé que l’étudiant était mort suite à un projectile.
La famille refuse catégoriquement l’inhumation de son fils sans que toute la lumière ne soit faite sur ce décès. Cette radicalisation maintient la dépouille dans une morgue de la capitale.