Chamonix (France)- Le système de coopération entre l'Europe et l'Afrique mérite d'être repensé tout en intégrant la dimension de co-développement dans les politiques de coopération bilatérale ou multilatérale, a déclaré vendredi à Chamonix le ministre luxembourgeois du Travail, de l'Emploi et l'Economie sociale et solidaire M. Nicolas Schmit.
Il exprimait dans une interview avec APA en marge du 7è Forum international des Dirigeants de l'économie sociale et solidaire ouvert jeudi à Chamonix Mont-Blanc dans le département de la Haute-Savoie, en région Rhà´ne des-Alpes.
Face à cette problématique, le ministre estime que le projet de développement européen ne peut survivre tant qu'il y aura en Afrique des "zones de pauvreté extrême" où de nombreux jeunes n'ont aucune perspective d'autonomisation.
Car, ajoute-t-il, il y a "un décalage non seulement économique mais aussi démographique entre l'Europe et l'Afrique" qui fait qu'il faut maintenant une "approche sociale novatrice" basée sur l'économie sociale et solidaire.
Cette approche devra permettre l'émergence de nouveaux modèles de coopération élaborés par les Africains eux-mêmes.
Ces travaux de trois jours (26-28 novembre) devront déboucher sur des recommandations fortes pour porter le plaidoyer auprès des dirigeants nationaux et internationaux.
L'économie sociale et solidaire regroupe les coopératives, mutuelles, associations et fondations fonctionnant sur quatre grands piliers.
Il s'agit du principe démocratique (une personne = une voix), de la propriété privée et impartageable, du partage équitable des profits excédentaires et de la solidarité entre ses membres et d'indépendance économique.
TBS/APA
