Réagissant très certainement à une plainte de la coalition des organisations patronales, le ministre du Budget a annoncé le règlement à venir de 10 milliards de francs dans le cadre de la dette intérieure.
Très certainement un petit ouf de soulagement pour les Petites et moyennes entreprises et Petites et moyennes industries (PME-PMI) que le communiqué, publié le 26 novembre dernier, par le ministre du Budget sur le paiement de créances relatives à la dette intérieure. Christian Magnagna a en effet porté à la connaissance des PME-PMI ayant introduit des dossiers de réclamation dans le cadre du traitement relatif à la dette intérieure des exercices antérieures, «de la mise en règlement des premières créances validées par la commission de traitement de la dette intérieure créée à cet effet, pour un montant global de près de 10 milliards de francs CFA, au profit de plusieurs entreprises». A en croire le ministre du Budget, pas moins de 80 PME-PMI sont concernées par ce règlement, soit un total de 480 dossiers. Par ailleurs, la commission de traitement de la dette intérieure a informé les PME-PMI que «dans le cadre du traitement des dossiers restants à examiner, les entreprises concernées seront susceptibles d’être contactées pour des compléments d’information et de la réalité du service fait».
Remerciant les organisations patronales des PME-PMI gabonaises pour leur implication active et leur collaboration constructive dans le traitement des dossiers, Christian Magnagna a souligné que «des dispositions budgétaires ont été prises en 2015 et 2016 pour poursuivre l’apurement des créances qui seront validées par la commission de traitement de la dette intérieure». Autant de dispositions qui raviront certainement les principaux concernés… ou peut-être pas. Dans tous les cas, cette décision intervient 48 heures après que la coalition des organisations patronales ait saisi le tribunal de Paris aux fins de faire solder sa créance évaluée à 32 milliards de francs CFA. Soit plus du triple du règlement qui sera versé aux PME-PMI dans les prochains jours. Pas sûr donc que cette action du gouvernement dissuade les entreprises dans leur démarche, certainement convaincues que seule la pression sur le gouvernement peut avancer les choses.