Douala (Cameroun) - La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a constaté une décélération de la croissance au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) de 4,3 pour cent là où elle tablait au début de cette année sur une baisse de 2,5 pour cent.
Dans un communiqué publié au terme de la troisième session du Comité de politique monétaire (CPM) et dont APA a obtenu copie vendredi, la Banque centrale a attribué cette régression aux ‘'contre-performances du secteur pétrolier avec leurs effets sur la demande intérieure, conjuguées avec l'impact des agissements de la secte Boko Haram qui continuent d'obérer les activités économiques''.
Le CPM encourage les Etats à diversifier leurs économies, d'autant que cinq de six pays de la zone CEMAC sont des producteurs de pétrole, d'où les contre-performances actuelles, du fait de la dépréciation des cours du baril du pétrole sur le marché mondial.
La BEAC note que le secteur non-pétrolier contribue plus à la croissance économique dans la sous-région, raison pour laquelle une diversification accrue de l'économie pourrait permettre aux pays de la CEMAC de mieux faire face à la chute du prix de baril.
En définitive, souligne le communiqué, ‘'les prévisions anticipent pour l'année 2015, un ralentissement de la croissance à 2,5 pour cent, un allègement des tensions inflationnistes à 2,8 pour cent en moyenne annuelle, une hausse du déficit budgétaire à 4,2 pour cent du PIB (Produit intérieur brut) et une persistance du déficit extérieur courant à 11,4 pour cent du PIB''.
Tenant compte de ces analyses, et après examen des différents facteurs influençant la stabilité monétaire et financière, le CPM a décidé de maintenir inchangé, le principal taux directeur de la BEAC à 2,45 pour cent.