Le rapport de l’évaluation des activités de développement (Erad) du Programme des Nations Unies (Pnud) au Gabon, présenté lors d’un atelier de restitution mercredi à Libreville a révélé que les valeurs ajoutées reconnues de l’organe onusien ont permis à son bureau de se positionner comme partenaire technique majeur du pays.
Mené par le bureau d’évaluation indépendant, Pnud-New York, le rapport indique que le Pnud se positionne comme une agence bénéficiaire de ressources nationales en provenance de l’Etat, pour exécuter des projets conçus en synergie avec la partie nationale.
« Si le Pnud positionne des fonds d’appel sur le projet d’articulation des réseaux thématiques et territoriaux pour la gouvernance et le développement local, l’essentiel du financement de cette intervention qui appuie la décentralisation, vient du budget de l’Etat gabonais. De surcroît au niveau local, certaines collectivités confient l’exécution d’une fraction de leur budget d’investissement au programme », souligne le document.
Malheureusement, le rapport a déploré la mise en place tardive du budget de l’Etat. « Ces concours se mettent malheureusement en place avec une certaine incertitude. Il y a d’abord des problèmes de délais », indique le rapport.
Prenant pour exemple le projet ‘’Art Gold’’ (instrument de développement de la politique gouvernementale délocalisée), un projet qui était, selon le rapport, pratiquement en train de rappeler à Libreville une partie de son personnel de terrain, en raison du déblocage tardif de la quote-part de l’Etat.
Une situation exacerbée par le contexte actuel de baisse des revenus pétroliers. En effet, depuis un an, poursuit le rapport, les cours du pétrole ont baissé de moitié et pesé négativement sur les finances publiques d’un pays dont le pétrole finance 40% du budget et constitue 60% des recettes d’exportation.
Il est à rappeler que le Pnud mène, dans les différents pays où il intervient, des évaluations indépendantes sur ses activités de développement pour en apprécier la pertinence, l’efficacité, la durabilité et la qualité des résultats obtenus.
Une exigence qui permet à cet organisme de dialoguer avec ses partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux sur les leçons à tirer des appuis passés, à construire sur les bonnes pratiques et à concentrer ses efforts sur le corps de sa stratégie.
