Le ministre des Affaires étrangères de la Francophonie et de l’Intégration régionale, Emmanuel Issozé Ngodet, a invité jeudi les Etats membres à adopter la déclaration de Libreville sur la lutte contre le braconnage, lors de la cérémonie d’ouverture de la 41ème réunion ministérielle du Comité permanent des Nations Unies, chargé des questions de sécurité en Afrique Centrale (UNSAC), a rapporté un journaliste de l’AGP.
Les menaces transversales liées au trafic illicite de la faune et de la flore ainsi qu’au braconnage pourraient devenir, si rien n’est fait des facteurs déstabilisateurs des Etats de la sous région, a indiqué Emmanuel Issozé Ngodet.
« Il s’agit de lutter contre les crimes, commis contre notre faune, qui altèrent considérablement l’équilibre de la nature », a-t-il ajouté, soulignant que ce phénomène de déséquilibre écologique impacte considérablement l’économie des Etats concernés et constitue également une menace à la stabilité et la sécurité desdits Etats.
Sur le terrorisme et particulièrement la secte islamiste Boko Haram, qui sévit notamment au Nigéria, au Cameroun, au Tchad et au Niger, mais aussi des forces négatives telles que Al Shaabab, Al Qaida, qui perpétuent des massacres et des enlèvements, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que la stratégie mise en place par les Etats doit être capable de lutter efficacement contre ces menaces.
« Ces situations dramatiques nous exigent d’établir les conditions appropriées à, la fois pour une riposte et une réponse globale concertée et définitive en vue d’éradiquer le terrorisme en Afrique Centrale », a-t-il précisé.
Pour sa part, le représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union Africaine(UA), le général Jean Marie Michel Mokoko a passé en revue, à grands traits, la situation sécuritaire en Afrique Centrale. Notamment en République Centrafricaine (RCA), en République du Congo (RDC) et au Tchad pour interpeller davantage les Etats membres sur les crises qui minent ces pays de la sous-région.
Le général Mokoko a indiqué, proposition à l’appui, que cette réunion ministérielle devrait permettre de suggérer des pistes pouvant aider à sortir ces pays desdites crises.
Le Secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi, appuyant les propos du représentant de l’UA, a souhaité que ces assises aboutissent à des recommandations pertinentes qui déboucheront sur des actions concrètes en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique Centrale.
Ces assises prendront fin avec l’adoption d’un rapport final destiné aux organismes spécialisés et aux chefs d’Etats membres de l’UNSAC.