La jeunesse des quartiers sous-intégrés réunis au sein du Rassemblement des jeunes pour le Gabon (RJPG) a marqué, le 21 novembre dernier, sa détermination à changer sa condition.
Affirmant avoir pris conscience de la force et du poids démographique qu’ils représentent, les jeunes de Rio, Venez-voir, Avea, la Sorbonne, Derrière l’hôpital, Atsibetsos, Dragages, Petit- Paris, Camp des boys, ceux des Akébé, de Kinguelé, Belle-Vue, Nyali, Belle-Peinture, de la Poubelle de Mindoubé, des pk 6, 7, 8 et l’ensemble de la Route nationale, réunis au sein du Rassemblement des jeunes pour le Gabon ont décidé de prendre leur destin en mains, de donner une autre trajectoire à leur vie et un sens à leur quotidien.
Pour cette tranche qui représente plus de 60% de la population gabonaise, il s’agira de décider de qui présidera leur destinée au prochain septennat. A leurs yeux, la classe politique nationale n’a plus de crédit puisqu’habituée aux promesses non tenues. «Prenons conscience qu’en tant que jeunes nous pouvons décider qui sera président de la République gabonaise. Tous les hommes politiques le savent et c’est à cause de cette force que nous représentons qu’ils ont toujours dit que la jeunesse est sacrée. Malheureusement ce n’est resté qu’un slogan», a déclaré la représentante des jeunes de Plein-Ciel, Sonia Mombo.
Pour ces jeunes, l’espoir est mort dans le «Mapane». Le plus grave est que ni la majorité au pouvoir, ni l’opposition n’arrivent véritablement à susciter un espoir en eux. Outre un changement de mentalité, ils attendent de chacun une prise de conscience. En conséquence, ils lancent un «cri d’alerte générale des jeunes qui se mêle au crie du sang versé chaque jour dans leur quartier et sur tout le long de la voie express». « C’est la jeunesse qu’ils viennent chercher pour remplir les salles d’applaudissement; c’est la jeunesse qu’ils viennent chercher quand ils veulent gagner une élection législative ou présidentielle. C’est vous dire que c’est véritablement la jeunesse qui fait basculer le vote, car nous sommes les plus nombreux», a affirmé le secrétaire général de l’association, Amiss Kombo.
