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Descente musclée de la Gendarmerie au ministère des Forêts
Publié le mardi 24 novembre 2015   |  Gabon Review




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Le ministère de la Protection de l’environnement et des ressources naturelles, de la Forêt et de la Mer, a été le théâtre d’une descente spectaculaire des forces de l’ordre et de sécurité, avec à la clé un directeur menotté.

Le ministère de la Protection de l’environnement et des ressources naturelles, de la Forêt et de la Mer navigue en eaux troubles depuis quelques semaines. Un tumulte né de l’affaire du trafic illégal du kézavingo. Le 19 octobre dernier, trois trafiquants de cette essence forestière rare avaient déjà été interpellés. De fil en aiguille, plusieurs personnalités de l’administration des Eaux et forêts ont été citées et des têtes ont récemment commencé à tomber. Des suspensions et affectations disciplinaires ont été prononcées.

Selon des sources concordantes, l’ancien responsable de ce département, actuellement conseiller politique du président de la République, Noël Nelson Messone, a été entendu à ce sujet, en fin de semaine dernière dans son bureau à la présidence de la République, par des agents de la Direction générale des recherches (DGR). Son directeur de cabinet a, lui aussi, été interpellé le week-end dernier. Ce 23 novembre, la surprise était totale au sein de ce ministère où les agents n’ont eu qu’à constater l’arrivée des forces de l’ordre. Selon les agents en poste au moment des faits, il s’agissait bien d’éléments de la DGR, «venus certainement dans le cadre la poursuite des enquêtes liées à ces vastes trafics». D’autres sources du même ministère indiquent que le directeur de cabinet interpellé en fin de semaine dernière a été ramené au ministère, menotté, et ce n’est qu’à la descente de la fourgonnette que les bracelets chromés lui ont été retirées.

Si l’on sait qu’il y a des actions judiciaires en cours pour déterminer les responsables de ces actes illégaux, il est cependant évident que ce mode opératoire a surpris plus d’un. Du coup, les témoins interrogés par Gabonreview ont refusé de s’exprimer. Visiblement, les éléments des forces de l’ordre sont entrés dans le bureau du directeur de cabinet, à la direction générale des Forêts et à la direction des Industries où ils ont procédé à des perquisitions et certainement auditionné des agents. Plusieurs autres services ont été visités, avant que le ministre et son délégué n’arrivent dare-dare. «Laisser les agents faire leur travail. Il ne faut pas faire entrave au travail des agents. Le moment opportun vous en serez informés», a répondu Flore Mistoul (ministre de la Protection de l’environnement) interrogée sur la présence de la force publique. «Une fois les choses rentrées dans l’ordre, vous aurez un communiqué officiel», a lancé, pour sa part, Crépin Magloire Andrew Gwodock (ministre délégué).

Dans la cour du ministère des Forêts, l’on distinguait des motards et leurs engins, des agents postés devant l’entrée principale, un véhicule pouvant aider à transporter des hommes et surtout un homme en civil, tenant une kalachnikov.

A l’issue du dernier Conseil des ministres, le ministre en charge de la Forêt avait reçu des instructions pour tout mettre en œuvre afin de débusquer et sanctionner les coupables de ces trafics et exploitations illégales des ressources forestières. L’objectif étant de faire respecter la législation sur les infractions à la loi forestière. C’est dans ce sens que des personnes telles que Jean-Marie Minko-mi-Obame, directeur provincial des Eaux et Forêts par intérim de l’Ogooué-Ivindo, a été suspendu de ses fonctions, le temps pour lui d’en finir avec les démêlés judiciaires. Landry Joseph Nkéyi Rébonguinaud, directeur provincial pour le Woleu-Ntem, en poste depuis plusieurs années, a également été suspendu comme plusieurs autres personnes citées dans cette affaire.

Tous ces problèmes sont liés à la délivrance des autorisations de récupération du bois abandonné. «Il y a eu falsification de ce document, ce qui donné lieu à ces trafics», a déclaré un agent, qui explique que «le mal dépasse le seul ministère des Eaux et forêts».

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