Le comité de suivi du contrat social signé, il y a cinq mois, entre l’opérateur agro-industriel, les populations locales et l’administration s’est récemment réuni, en vue d’y voir clair.
Initié dans le but d’améliorer les conditions de vie des populations et permettre la réalisation de projets communautaires dans la province du Moyen-Ogooué, un contrat entre Siat-Gabon, l’administration publique et les populations locales avait été signé en juin dernier. Pour l’entreprise agro-industrielle, qui envisage d’étendre sa plantation d’hévéa dans la région de Zilé, il s’agissait d’assurer ses partenaires de ce qu’elle tiendra ses promesses au profit des riverains. D’où la tenue de la première réunion du comité de suivi de ce contrat social, le 20 novembre dernier à Lambaréné, en présence du préfet du département de l’Ogooué et des Lacs, ainsi que de quelques députés.
Au nombre des engagements de Siat-Gabon, la réhabilitation de la pompe au village Issala 1, la réhabilitation du circuit d’eau détruit par l’agro-industriel au village Saint Martin/Paris, la réfection de l’école Saint Martin au village Diengui, l’achat de médicaments au profit des populations, l’utilisation du dispensaire de Siat-Gabon par les populations moyennant un ticket modérateur de 500 francs et l’évacuation par ambulance des malades. Selon Olivier Bierny, la société entend réaliser ces initiatives sur cinq ans, à compter de janvier 2016. S’ils se sont montrés peu convaincus du chronogramme annoncé par l’opérateur économique, les députés Martin Mabala et Vincent Mavoungou Bouyou l’ont mis en garde contre d’éventuels chevauchements avec des projets de l’Etat. Les deux représentants des populations ont proposé une modulation du chronogramme d’action, non sans appeler à une franche coopération dans le cadre du contrat social tripartite, qui doit tenir compte des aspirations des populations. Deux prochaines réunions du comité sont prévues pour les jours qui viennent. Elles porteront sur l’ajustement des projets à réaliser et la validation de ceux retenus.
