L'Ong Samba Mwanas et le centre Arc-en-ciel, viennent d'organiser, à l'Institut français, un forum d'échanges et de réflexion pour les tout petits et les adolescents. Une rencontre de partage ponctuées de communications sur les violences et les abus sexuels à l'endroit des plus jeunes.
Hortense Nname, la présidente de l'Ong Samba Mwanas, a souligné que 64% de cas de violences sont exercés au sein des familles, 25% dans les écoles et 11% dans la rue.
Selon une enquête du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) menée dans 62 pays (dont 23 en Afrique), entre 2005 et 2013, 80% d'enfants, âgés de 2 à 14 ans, avaient subi des punitions physiques et/ou des agressions psychologiques au sein du foyer au cours du mois précédant cette étude. L'Afrique occidentale et centrale sont en tête avec 90% des cas, suivie du Moyen-Orient et l'Afrique du nord (89%). A cette liste noire, s'ajoute la cybercriminalité. D'après Mme Nname, 60% d'enfants (entre 16-19 ans) avouent avoir déjà vécu une mauvaise expérience sur Internet. "D'où l'importance de leur laisser s'exprimer" dit-elle.
Pour le Comité des droits de l'enfant, les États doivent œuvrer à l'élimination complète de toute sorte de violences sur les enfants d'ici 2030.