La veille, il avait prétexté devoir se rendre à Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, pour esquiver des rendez-vous à Libreville. Mais, malgré les mises en garde de ses proches et de ses avocats, l’homme d’affaires sénégalo-malien, Seydou Kane, s’est envolé pour Paris où il a été interpellé par la police à son arrivée à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, mercredi 18 novembre, peu avant 7 heures. Détenteur de passeports diplomatiques gabonais, malien et sénégalais, il était pourtant attendu par le chef de protocole de l’ambassade du Sénégal à Paris. Il a été conduit en garde à vue à Nanterre par les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCLIF) dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en juillet 2007.
Son nom apparaît dans ce qui est devenu l’affaire Marck/Accrombessi, qui a provoqué cet été un petit incident diplomatique entre la France et le Gabon. Tout a commencé le 3 août avec l’interpellation à Paris et la mise en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre de Maixent Accrombessi, directeur de cabinet et ami du président gabonais Ali Bongo. L’organisme de lutte contre le blanchiment, Tracfin, enquête sur un virement de plus de 300 000 euros émis le 7 juin 2006 vers le compte monégasque d’une entreprise de Seydou Kane, Marck, société française spécialisée dans la vente d’uniformes militaires et de matériel anti-émeutes. En garde à vue, M. Accrombessi a eu à s’expliquer sur un contrat datant de la fin de l’année 2005, passé entre Marck et le ministère de l’intérieur gabonais, pour un montant de 7 millions d’euros.... suite de l'article sur Autre presse