La Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille (FSBO), lance une étude d’acceptabilité et de faisabilité de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) au Gabon.
Parce qu’elle estime que deux à trois millions de décès par an dans le monde pourraient être évités, à l’occasion de la clôture de la deuxième édition d’«Octobre rose», la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille (FSBO) a annoncé son soutien à la vaccination précoce contre le papillomavirus (HPV) pour les jeunes filles. Un combat qu’elle a en partage avec l’Association marocaine de santé publique et environnementale (AMSPEV), avec laquelle elle a signé un partenariat au début du mois courant. Si le cancer du col de l’utérus (CCU) est causé principalement par une infection transmise par voie sexuelle et générée par certains types de papillomavirus humain (PVH), les deux organisations réduire le taux de mortalité dû à cette maladie dans le monde, alors que, selon les estimations de Globocan 2012, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le CCU est l’un des cancers les plus fréquents chez la femme, et l’on estimait à plus de 520 000 le nombre de nouveaux cas. Et sur l’ensemble des décès annuels liés au CCU, environ 270 000, soit plus de 85%, surviennent dans les pays en développement. D’ici 2050, un million de femmes à travers le monde seraient diagnostiquées annuellement avec le CCU et 90% des décès liés à ce cancer viendraient de ces pays.
Selon les mêmes estimations, dans la région Afro de l’OMS le CCU représente un véritable problème de santé publique, et se positionne comme le deuxième cancer féminin après le cancer du sein, avec une incidence standardisée pour 100 000 femmes de 33,4 soit plus de 92 000 nouveaux cas de CCU chaque année. «Le Gabon n’échappe pas à cette problématique», fait savoir la FSBO, selon laquelle «Globocan 2012 ainsi que les données nationales sur le cancer, classent le CCU au premier rang des cancers féminins. Celui-ci représente 19,6% de l’ensemble des cancers féminins et constitue, de ce fait, la première localisation cancéreuse chez la femme avec une incidence standardisée de 19,9 pour 100 000 femmes gabonaises». Or, estime la FSBO, «ce taux élevé de mortalité pourrait être réduit grâce à la mise en place de programmes de dépistage de détection précoce et de traitement approprié ainsi qu’une prévention primaire qui commence par la vaccination contre le PVH des jeunes filles de 9 à 13 ans, et ce avant le début de leur activité sexuelle». Pour ce faire, la FSBO et l’AMSPEV ont lancé une étude d’acceptabilité et de faisabilité de la vaccination contre le PVH au Gabon.
Prenant en compte un échantillon choisi parmi une population de lycéennes et de leurs parents, l’objectif principal de l’étude est de mesurer l’acceptabilité et apprécier les connaissances concernant le vaccin anti-PVH. Quatre groupes seront ciblés par cette étude transversale, à savoir : les mères de filles scolarisées au collège (de 9 à 15 ans), les pères de filles scolarisées au collège (de 9 à 15 ans), les filles scolarisées au lycée (de 16 à19 ans) et des représentants de la Fédération et des associations des parents d’élèves.«La sélection du lieu de l’étude s’est basée sur un choix raisonné en prenant en considération l’importance territoriale de la population du Gabon, ainsi que la diversité des couches socioéconomiques, en fonction de leur localisation géographique», a indiqué le FSBO, avant d’ajouter que «les résultats de l’étude permettront de mieux cerner les contours d’une mise en place effective de la vaccination anti-HPV au Gabon». Si l’OMS est favorable à la vaccination anti-HPV, c’est que les études montrent que l’efficacité de ce vaccin est proche de 100% si la vaccination est pratiquée chez des femmes n’ayant pas eu de contact préalable avec le virus.