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À moins d’un an de la présidentielle : du rififi chez les franc-maçons
Publié le mercredi 18 novembre 2015   |  Gabon Review




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Une scission au sein de la Grande loge du Gabon (GLG) a récemment été rapportée.

C’est incontestable, dans l’imagerie populaire, les frères des lumières ont une influence certaine sur la vie publique. Or, ces derniers temps, la Grande loge du Gabon (GLG), connue pour la fidélité de ses membres envers le pouvoir en place, semble influencée par l’atmosphère sociopolitique qui secoue le pays, et qui ne s’est certainement pas apaisée avec la guéguerre au sein du Parti démocratique gabonais (PDG).

De l’avis d’initiés en tout cas, une assemblée générale de la GLG a eu lieu, le samedi 14 novembre dernier au lieu dit Jardin Botanique de Libreville. La conjuration portait essentiellement sur les nominations dans les instances dirigeantes de cette obédience. Effectuées cependant sur des bases ethniques et du copinage, ces renouvellement du personnel ont été «très contestées par la base», selon les mots d’un «frère» ayant naturellement requis l’anonymat, non sans indiquer un «retour de certains caciques évincés lors de la précédente assemblée générale. 2016 est passé par là.» ce qui ressemble à s’y méprendre à la réhabilitation des caciques du Parti démocratique gabonais, lors de la réunion, en catimini, du Comité permanent du Bureau politique, le 26 octobre dernier.

La situation au sein de la franc-maçonnerie gabonaise est en tout cas loin de faire les affaires du président de la République, décrié en raison du mode de gouvernance, aussi bien dans sa famille politique que par certains membres de sa famille biologique. Une gouvernance qu’il imposerait également, en sa qualité de grand maître de la GLG, où une franche scission aurait récemment été consommée, à en croire La lettre du continent (n°717). Là aussi, rapportent nos confrères, «la légitimité du chef de l’Etat est contestée». Une fronde y est menée par plusieurs membres de l’obédience maçonnique dirigée par Ali Bongo depuis le décès d’Omar Bongo en 2009.

Baptisée «Les amis de Germain Mba», en hommage à l’homme politique assassiné en 1971 à Libreville et dont le corps n’a jamais été retrouvé, la loge dissidente aurait été juridiquement enregistrée en France, faute d’avoir acquis l’autorisation du ministère de l’Intérieur. Si la nouvelle organisation maçonnique prévoit de lancer ses activités avant la fin de l’année en cours à Paris, elle devrait aussi recevoir des frères issus de la Grande loge symbolique du Gabon (GLSG). Sauf que, proches du Grand Orient de France (GODF) et de la Grande loge de France (GLDF), la GLSG et les loges qui la composent disent ne pas vouloir s’immiscer dans une quelconque controverse touchant à des questions politiques ou confessionnelles, pour ne pas «contraindre les opinions ou les sentiments de certains frères». Il s’agira donc pour «Les amis de Germain Mba» de tirer sur la corde sensible des membres qu’ils souhaitent rallier à leur cause : leur attachement au Gabon. Parmi ses principes et fondamentaux, la Grande loge symbolique du Gabon n’a, en effet, cessé de proclamer «son indéfectible fidélité et son total dévouement à la patrie».

Dans leur dissidence, les amis de l’ancien ambassadeur du Gabon en Allemagne de l’ouest et ancien responsable de la loge «Cosmos», seraient «soutenus discrètement par deux vénérables de la GLG : Paul Toungui et Egide Boundono Simangoye». Selon le confidentiel, la nouvelle loge aurait annoncé son soutien à Jean Ping. Sauf que, pour mettre à mal leurs plans, les fidèles du grand maître de la GLG songeraient à réactiver le Cercle gabonais d’échanges et de solidarité (Ceges). Une loge gabonaise fondée en janvier 2005 en Seine-Saint-Denis (Paris), dont l’objectif est de «développer les liens de solidarité entre ses membres, proposer à ses adhérents de créer une communauté réunissant les Gabonais établis en France et les amis du Gabon épris de lumière afin d’échanger, de dialoguer, d’apprendre et de renforcer entre eux des liens fraternels».

Il reste que selon le «frère» ayant naturellement requis l’anonymat plus haut, les informations de la Lettre du continent qui n’ont aucun lien avec l’assemblée générale du Jardin Botanique, sont «truffées de contrevérités. Les deux loges évoquées, par exemple, sont des associations fraternelles profanes et non des loges maçonniques». Si elles ne sont pas des loges en tant que tel, elles n’en restent pas moins des organisations maçonniques.

Pas sûr que la guerre qui pourrait survenir suite de la réactivation du Ceges soit à l’avantage du président de la République…Surtout pas à l’approche de la prochaine présidentielle.

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