Après Renault, qui a ouvert la voie en 2012 avec sa grande usine marocaine de Tanger Med puis avec celle d’Oran, inaugurée en 2014, les constructeurs automobiles regardent désormais le continent comme une possible base industrielle. L’annonce, en juin 2015, par le patron de PSA Peugeot Citroën, Carlos Tavares, de l’implantation d’une usine à Kenitra, au Maroc, et d’une autre, en cours de discussion, en Algérie montre que l’Afrique n’est plus perçue uniquement comme une zone d’importation. Les visites prospectives de constructeurs comme Toyota et Volkswagen dans plusieurs pays d’Afrique du Nord se sont multipliées ces derniers mois. Tout comme les annonces, de la part de Peugeot, de Ford, de Nissan, de Hyundai, de Honda ou de Tata, de lancement ou de redémarrage de petites usines d’assemblage au Nigeria.
Renault s’implante au Maghreb
Dans le Nord et dans quelques pays au sud du Sahara, les usines automobiles sont perçues, à juste titre, comme de véritables moteurs pour l’industrialisation d’un pays, susceptibles de drainer des milliers de fournisseurs. En effet, la fabrication d’un véhicule intègre une diversité des composants – métalliques, plastiques, électriques, électroniques, mécaniques et pneumatiques -, fait appel à des technologies variées – emboutissage, tôlerie, montage, et peinture -, et, pour le maintien des cadences, des performances logistiques sont requises. ... suite de l'article sur Jeune Afrique