Le secrétaire général du Parti démocratique gabonais a déversé, le 14 du mois courant, un flot de banalités, aussi bien sur le climat interne à son parti, la révision de la liste électorale, le scandale des commerçantes de l’ancienne Gare routière, la mort suspecte de Béranger Obame Ntoutoume et l’emprisonnement de Serge Maurice Mabiala.
De retour de Guinée Equatoriale, le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) a animé une conférence de presse le 14 novembre courant. L’abondance de l’actualité politique et sociale aussi bien au PDG que dans le pays a servi de prétexte à cette rencontre. Tous les sujets ou presque ont été évoqués.
Se prononçant sur le climat de tension qui prévaut au sein du PDG et qui a occasionné des dissensions, Faustin Boukoubi a salué l’initiative du président de ce parti, qui a consisté à la mise en place d’un comité technique de réflexion ayant produit des recommandations visant la redynamisation et le rétablissement de la confiance en l’avenir. «Il s’agit de la réactivation du comité de concertation, l’élargissement du bureau politique, le rattachement des instances de l’UJPDG et l’UFPDG au secrétariat exécutif, faisant de leurs délégués nationaux des secrétaires généraux adjoints, la promotion de la démocratie participative», a-t-il précisé, sans pour autant dire si des réformes d’une telle ampleur peuvent effectivement se prendre en dehors d’un congrès (lire par ailleurs «Bouleversements au PDG : Légitimation du congrès de clarification»).
Abordant la révision de la liste électorale lancée sur l’ensemble du territoire national depuis le 30 octobre dernier, le secrétaire général du PDG a dit qu’il est important que les jeunes ayant atteint l’âge de 18 ans aillent se faire inscrire sur les listes électorales afin de pouvoir faire valoir leur opinion le moment venu.
Déplorant le scandale des commerçantes de l’ancienne Gare routière, la tragédie Béranger Obame Ntoutoume ainsi que l’affaire Serge Maurice Mabiala, Faustin Boukoubi s’est félicité des premières mesures prises par le ministre de l’Intérieur, l’invitant à tout mettre en œuvre pour que de tels actes ne se reproduisent pas. «Eu égard à notre éducation et nos traditions, nous nous sommes indignés de ces faits qui n’honorent pas notre pays et notre peuple», a-t-il indiqué, exhortant les uns et les autres à faire preuve de patriotisme afin d’éviter de mettre les forces de l’ordre à rude épreuve.
La privation de liberté dont est victime l’ancien ministre de la Fonction publique a suscité la compassion du secrétaire général du PDG, qui dit avoir foi en la justice. Il espère que la justice, dont l’image est de plus en plus écornée, rendra sa décision dans les meilleurs délais. «Nous espérons que la justice suive la procédure légale et que la dignité de notre camarade soit respectée», a-t-il déclaré.
