Le gouvernement et l’Agence française de développement (AFD) viennent de signer une convention aux termes de laquelle 6,6 milliards de francs, issus du mécanisme de conversion de dette, serviront à la mise en place et au fonctionnement d’une plateforme de concertation au bénéfice des acteurs de la filière.
Selon les termes d’une convention signée le 13 novembre courant à Libreville entre le ministère de la Forêt et l’Agence française de développement (AFD), le mécanisme de conversion de la dette du Gabon vis-à-vis de la France permettra de mettre 6,6 milliards de francs à la disposition de la filière forêt-bois. Concrètement, il s’agira de créer un espace de dialogue et de pilotage des activités afin de favoriser les échanges sur les orientations politiques et stratégiques relatives au développement de cette filière. «C’est ce cadre de concertation qui devra dorénavant mettre en cohérence toutes nos actions communes pour rendre plus dynamique et plus compétitive la filière forêt-bois», a déclaré la ministre de la Forêt. «Le financement de plus de 6 milliards de francs CFA, servira aussi à accompagner les entreprises forestières dans la transformation du bois sur place», a-t-elle ajouté.
Les acteurs de cette filière devront mettre en place une structure permanente dénommée «Maison bois», avec l’objectif d’accueillir l’ensemble des projets publics et privés. Depuis 2010, l’exportation du bois en grumes est interdite afin d’encourager l’industrialisation d’un secteur classé au deuxième rang des sources de revenus de l’Etat, après le pétrole. Selon une étude intitulée «diagnostic et prospective du secteur forêt-bois du Gabon», initiée en 2013, la filière forêt-bois pourra contribuer à hauteur de 20% au PIB du pays. Ce qui permettra de mieux appréhender les défis présents et futurs de cette filière.
En plus de ce projet d’appui à la filière bois, l’AFD avait déjà affiché ses ambitions avec la mise en place du Bureau international du Bois (BIB), intégré à la structure actuelle du Projet d’aménagement des petits permis forestiers gabonais (PAPPFG), afin de constituer une plateforme unique d’appui aux opérateurs de la filière en matière d’aménagement et d’industrialisation.