Selon l’agence Reuters, le gouvernement gabonais a formellement démenti d’avoir pris l’initiative de geler les comptes bancaires de Jean Ping, ancien président de la commission de l’Union Africaine (UA), chef de file de l’opposition gabonaise, pour l’empêcher de se lancer dans la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle de 2016.
« Jean Ping est engagé dans un conflit juridique avec les autorités depuis qu’il a affirmé en janvier que 300 jeunes gens avaient lancé des pierres en direction de son domicile », précise l’agence qui, poursuivant son argumentation avance que la justice lui a ordonné de verser 650 millions de francs CFA( 1,08 million de dollars ) de dommages et intérêts à pour diffamation à Herve Patrick Opiangah, et de rembourser pour 500 millions de FCFA d’arriérés d’impôts bien qu’affirmant ne pas avoir d’activités commerciales au Gabon.
Dans un communiqué publié vendredi dernier, Jean Ping, ancien ministre d’Etat sous l’ère Omar Bongo Ondimba, a annoncé que ses comptes bancaires étaient gelés sur instruction des autorités du pays pour l’empêcher de battre campagne. Et une telle information a soulevé une levée de bouclier dans le camp présidentiel qui a aussitôt réagi par l’intermédiaire du ministre de la communication, Alain Claude Bilié By Nze, par ailleurs Porte parole du gouvernement.
« Le gouvernement de la République gabonaise conteste de manière formelle et absolument certaine avoir gelé les avoirs de monsieur Ping », a-t-il confié lundi soir à Reuters.
A la fin, il a précisé ceci : « Jean Ping a été condamné par la justice gabonaise à payer des dommages et intérêts à monsieur Hervé Opiangah suite à une affaire de diffamation, cette procédure ne concerne en rien le gouvernement ».