Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a déclaré jeudi au terme du sommet international sur l’immigration de Malte, qu’il faut électrifier l’Afrique, une préoccupation que le continent compte plaider lors de la conférence des nations sur les changements climatiques (COP 21) prévue du 30 novembre au 15 décembre prochain à Paris (France).
« L’Afrique est le continent le moins électrifié de tous », a reconnu le patron de la diplomatie française. Un déficit qui plombe son développement, notamment dans la perspective de diversification des économies portée par l’industrialisation, un secteur dont l’éclosion en dépend fortement.
Cette question d’Energie, Ali Bongo Ondimba, le président gabonais, l’avait déjà évoquée lors du dernier New York Forum Africa (août 2015). L’Afrique avait-il relevé, ne peut produire en quantité industrielle qu’en ayant suffisamment d’Energie.
Bien conscient de ce que disposer de suffisamment d’énergie est un facteur de résorption du chômage, à travers la plus-value occasionnée, le président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC, Ali Bongo Ondimba, y voit un frein évident de l’émigration des jeunes africains vers l’Europe.
« Un projet multi bénéfices dont on attend un engagement fort des pays dits plus grands pollueurs notamment », a-t-il ajouté.
A quelques jours de la COP21, les pays africains ont donc un allié de taille, la France, pour espérer défendre avec succès leur plaidoirie, indique une source africaine très au fait de la question des changements climatiques.
Dans cette perspective, indique-t-on, le Gabon fait office de bon élève et revendique à juste titres une compensation de ses efforts.