Les responsables du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) du district de Bikondom dans la province du woleu-Ntem (nord) se sont retrouvés le week-end dernier dans leur bastion politique pour aplanir leurs divergences, selon un communiqué parvenu à l’AGP vendredi.
Selon le communiqué, le député PDG de la contrée, Francis Ntolo Eya a affirmé que le parti connait des problèmes dans le district, des problèmes reposant sur les clivages entre « Ntoumou » et « Mvegne », deux communautés linguistiques vivant dans cette localité.
Selon lui, ces divergences se traduisent par la haine ayant abouti à la non participation des cadres du parti à la célébration du 55ème anniversaire de l’indépendance du pays dans la localité.
M. Ntolo Eya a rappelé les membres du parti à se ressaisir dans la perspective de la prochaine élection présidentielle en vue d’assurer une victoire à leur probable candidat, Ali Bongo Ondimba, par ailleurs actuel chef de l’Etat.
Selon les statuts du PDG, le président du parti est candidat naturel à une élection présidentielle.
Cet appel à l’ordre du député Ntolo Eya a été suivi par une motion de soutien à la candidature d’Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle prévue en 2016.
Pour leur part, les militants ne sont pas allés par le dos de la cuillère, estimant que la chienlit est orchestrée par les responsables du parti dans la contrée.
Ils se sont interrogés le comportement « hypocrite » du député qui s’attarde sur le clivage ethnique pour empêcher un nommé par le congrès du parti de travailler dans la sérénité.
Pour eux, le parlementaire tirerait les ficelles dans l’ombre pour torpiller l’action du parti dans le département du Ntem dont dépend le district de Bikondom.
Ils accusent le député d’avoir battu campagne contre le parti lors des dernières élections locales remportées par l’opposition dans le département.
En dépit des échanges virulents, les militants du PDG de la contrée ont enterré la hache de guerre et fumés le calumet de la paix, pour un rayonnement du parti dans la province septentrionale du pays, sérieusement convoitée par l’opposition.