Accusé d’avoir commandité le gel des comptes bancaires de l’ancien président de la commission de l’Union africaine (UA), le gouvernement s’en défend par l’intermédiaire du ministre de la Communication.
Après le tollé suscité par l’annonce de la mise sous séquestre des comptes bancaires de Jean Ping, le gouvernement est sorti de sa réserve. Le ministre de la Communication a ainsi affirmé que le gouvernement n’est nullement à l’origine du gel des avoirs de l’ancien président de la commission de l’Union africaine (UA). «Le gouvernement de la République gabonaise conteste de manière formelle et absolument certaine avoir gelé les avoirs de M. Ping», a déclaré Alain-Claude Billie-By-Nzé, relayé par Reuters. «Jean Ping a été condamné par la justice gabonaise à payer des dommages et intérêts à M. Hervé Opiangah, suite à une affaire de diffamation. Cette procédure ne concerne en rien le gouvernement», a-t-il poursuivi.
Jean Ping est engagé dans un conflit juridique avec la majorité au pouvoir depuis qu’il a affirmé que l’attaque dont son domicile avait été la cible, en janvier dernier, était commanditée par Hervé Opiangah, un proche parmi les proches d’Ali Bongo. La justice lui a ordonné de verser 650 millions de francs de dommages et intérêts pour diffamation, et de rembourser 500 millions de francs d’arriérés d’impôts, même s’il dit ne pas avoir d’activité commerciale au Gabon. Une sortie officielle de Jean Ping sur cette affaire se fait toujours attendre.