En escale au large de Libreville, le 10 novembre courant, le navire français a accueilli le ministre de Formation professionnelle et de l’Insertion des jeunes.
Bâtiment de projection et de commandement (BPC), le Mistral a mouillé au large de Libreville, le 10 novembre courant. Une occasion pour découvrir ce navire et ses spécificités. C’est donc une première au Gabon pour ce bateau de guerre construit aux normes civiles, qui navigue depuis 25 ans dans les eaux du monde, particulièrement dans celles du golfe de Guinée. Son déploiement dans la région s’inscrit dans le cadre de l’engagement de la force Corymbe, une mission permanente des forces armées françaises depuis 1990.
Navire polyvalent, le Mistral a été visité par de nombreuses personnalités dont le ministre de la Formation professionnelle et de l’Insertion des jeunes. Pour découvrir cette «ville sur mer», Flavien Nzengui Nzoundou était accompagné de l’ambassadeur de France au Gabon, Jean-François Demazières. «Le Mistral est déployé actuellement dans le golf de Guinée dans le cadre d’une mission de contrôle permanent que la France mène ici depuis plus de 25 ans. Un des principaux objectifs de cette mission est de participer à la sécurité maritime dans toute la zone aux côtés des pays riverains du golfe de Guinée en les accompagnant dans l’entraînement, la maitrise des différents savoir-faire pour maintenir un niveau de sécurité tout à fait acceptable», a déclaré le capitaine de vaisseau Benoit de Guibert.
Au fur et à mesure qu’on se rapproche de ce porte-hélicoptères d’assaut amphibie de près de 200 mètres de long, l’on est surpris par sa structure. Selon Benoit de Guibert, le Mistral vogue dans les eaux du golfe de Guinée pour la protection des biens et intérêts français à l’étranger, particulièrement dans les pays de cette zone, balayés par les eaux de l’Atlantique – plus de 6 000 kms du Sénégal à l’Angola. Le Mistral a également pour mission d’assurer la présence permanente des forces armées françaises en Afrique et leur servir de poste de commandement pour la conduite des opérations amphibies et aéromobiles depuis la mer et les airs dans un cadre interarmées et interallié. Sa présence au large de Libreville participe d’une action de coopération. Il s’agit de permettre aux militaires gabonais de bénéficier des techniques qu’ils ne disposent pas et dont ils pourraient faire usage dans le cadre des opérations de maintien de la paix ou de surveillance des activités illicites telles que la piraterie maritime.
Pouvant transporter de 15 à 20 hélicoptères, une centaine de véhicules blindés ou un escadron de 13 chars lourds et entre 450 et 650 troupes, 180 membres d’équipage, grâce à ses capacités amphibies, le Mistral peut participer à l’exécution d’une opération aéromobile à partir de la mer ou effectuer le transport et le débarquement d’un escadron de véhicules et d’hommes. C’est aussi un véritable hôpital de plus de 800 m2 pouvant accueillir environ 800 patients en temps normal et plusieurs milliers en temps de conflits. Il dispose d’un scanner, de deux blocs opératoires d’une centaine de lits. Une salle de sport disposant de tous les appareils adéquats y aussi est installée. C’est donc dire que tout a été mis en place pour assurer une vie agréable à son équipage.
Le Mistral est le plus important bâtiment en tonnage après le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle, qu’il dépasse d’ailleurs en hauteur d’un mètre au niveau du pont d’envol, déplaçant 21 300 tonnes à pleine charge. «Il s’agit de missions qui entrent dans le cadre d’une stratégie partagée entre le Gabon et la France, puissance qui accompagne le Gabon depuis 1960. Il s’agit là de participer à l’entraînement de nos soldats, mais aussi d’assurer une surveillance en vue de sécuriser tout ce qui entre dans le cadre économique mais aussi dans le cadre des mouvements des personnes. Vous savez bien que notre pays a une ouverture de 800 km de côte. Il y a donc lieu d’avoir un outil performant et ce bâtiment est un outil performant dont l’opérationnalité repose sur un personnel qualifié et bien formé et nous avons besoin vraiment de cette coopération», a conclu Flavien Nzengui Nzoundou.