Libreville - Une nouvelle arrestation de trafiquants de trophées d’espèces animales integralement protégées a eu lieu à Booué, dans la province de l’Ogooué-Ivindo le 8 novembre dernier. Deux Gabonais, Jean-Paul Mbokapisse et Steeve Ndindou, ont été pris par les éléments de la brigade de gendarmerie du chef-lieu du département de La Lopé en flagrant délit de détention et de commercialisation d’une peau, des dents et des griffes de panthères et de deux pointes d’ivoire.
Le braconnage pour la peau de panthère et les ivoires se poursuit, malgré les multiples arrestations des trafiquants en flagrance ces derniers mois. Les braconniers continuent d’exécuter ces deux espèces animales intégralement protégées pour le trafic de leurs trophées, défiant par ce fait la loi qui protège ces espèces emblématiques de notre pays.
L’arrestation de ce weekend, à Booué, à plus de 500 km de Libreville, dans l’Est du pays dans le departement de la Lope, rappelle à suffisance que la traque des braconniers et des trafiquants doit continuer et concerne chacun d’entre nous.
Le butin que tentait de vendre Jean-Paul Mbokapisse et Steeve Ndindou, a heureusement été intercepté grâce à la vigilance de la gendarmerie et de Conservation Justice. Les deux hommes âgés respectivement de 51 ans et 19 ans, espéraient obtenir la somme de 580.000 CFA, soit 300.000 pour la peau, les griffes et les dents de panthères et 280.000 pour les 8 kg d’ivoire à raison de 35.000 CFA le kilogramme.
Le commerce de trophées d’espèces protégées est puni par la loi, mais il faut rappeler qu’à ce jour, cette loi est peu dissuasive. Ce fait auquel s’ajoute la relative application de lois serait à l’origine de la multiplication des actes de braconnage et de trafic mais aussi de la récidive car nombreux sont les trafiquants qui, relâchés 30 à 90 jours après leur condamnation, reprennent leurs activités qui semble très lucrative.
Ce sera peut-être aussi le cas pour sieurs Mbokapisse et Ndindou qui ont été gardés à vue au poste de la gendarmerie de la commune de Booué et qui vont être présentés devant le Tribunal de Makokou où ils seront attendus de pieds fermes par Monsieur le procureur de la République près le tribunal de première instance de Makokou, Alain Georges Moukoko.
.jpg)
.jpg)
