Les agents de la mairie de Port-Gentil, adhérents du syndicat Solidarité, observent un mouvement de grève depuis le 9 novembre dernier. Programmée pour cinq jours, ce mouvement d’humeur est la conséquence d’une absence de réponse satisfaisante au cahier de charges déposé par le syndicat sur la table des responsables de l’institution, il y a plusieurs mois déjà.
Après expiration de son préavis de grève déposé il y a deux semaines et à l’issue d’une assemblée générale tenue le 6 novembre dernier, le syndicat a décidé d’observer une grève d’avertissement de cinq jours.
Les revendications des agents concernent principalement les salaires et le reversement des cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). «En avril 2015, le conseil municipal a voté à l’unanimité une nouvelle grille salariale qui consacre une augmentation appréciable. Prise en compte pourtant dans le budget de l’année 2015, cette grille attend toujours d’être appliquée, alors même que l’année touche à sa fin», explique l’un des responsables du syndicat Solidarité. Ce dernier accuse le ministère de l’Intérieur d’être à l’origine du blocage observé, avançant que celui-ci n’aurait pas jusqu’ici donné son accord en ce qui concerne cette ligne budgétaire. «Tous les responsables du ministère de l’Intérieur profitent depuis juillet 2015 du nouveau système de rémunération des agents de l’Etat qui leur a permis de bénéficier d’une augmentation substantielle. Pourquoi bloque-t-on notre nouvelle grille ? Cette injustice est inacceptable», s’insurge le syndicaliste.
Les agents dénoncent par ailleurs le non reversement des cotisations, pourtant prélevées chaque mois, à la CNSS. «Cette situation date de 2013 et comme on peut l’imaginer, la conséquence c’est que les agents de la mairie ne perçoivent pas les allocations familiales ni les frais de rentrée scolaire», a indiqué Jean Jacques Ogoula, responsable de Solidarité Port-Gentil.
Durant cette grève d’avertissement, le syndicat a mis en place un service minimum qui évite que ne soient bloqués des services sensibles à l’instar de celui de l’État civil. Solidarité dénonce toutefois l’attitude du Syndicat autonome des agents de la mairie (Saam) qui s’érige en briseur de grève alors même que les revendications sont légitimes et permettent d’améliorer la condition de tous.
Deux conseillers du ministre de l’intérieur, arrivés de Libreville dans la journée du 10 novembre ont eu une séance de travail avec les responsables du syndicat Solidarité, en présence du 1er maire adjoint. La rencontre n’aurait pas apporté satisfaction aux grévistes qui menacent de déclencher une grève illimitée à la fin du mois de novembre.